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ALI MAÂCHI (1927-1958)
algeriedrs :: Histoire et actualité Algérienne :: Histoire de l'Algérie :: Grandes figures de la nation Algérienne
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ALI MAÂCHI (1927-1958)
ALI MAÂCHI ( الشهيد علي معاشي )
ALI MAÂCHI (1927-1958), Art et combat
Ali Maâchi est donc ce jeune marin, fougueux et bourré de talent, né à Tiaret en 1927 qui a, en peu de temps, beaucoup donné à son pays, pour sa liberté et la prospérité de son art et de sa culture. Son amour de la musique lui a été inspiré par les océans et il étudia les différents modes de cette discipline artistique à laquelle il se donna corps et âme, au même titre qu’à sa patrie qu’il a défendue de sa vie. Dès son retour à Tiaret, après des années passées à la marine, il fonde en 1953 une nouvelle troupe musico-théâtrale qu’il nomme Saffir Ettarab et qu’il dirigera avec brio. Cette troupe comprend des éléments de l’orchestre El Andaloussia qui lui aussi a eu de belles années de gloire à cette époque. La troupe de Maâchi chantera très souvent et à diverses occasions l’amour de la patrie, le sacrifice, l’amour, l’éloignement et célèbrera en présence de Ferhat Abbas en mars 1954, le XIe anniversaire du manifeste algérien. On reconnaît alors à Ali Maâchi de nombreux talents de parolier, compositeur, instrumentiste et interprète et sa troupe atteint une célébrité nationale de renom notamment avec des chants patriotiques et du terroir dont Angham El Djazaïr fut l’apogée. Son répertoire, partiellement enregistré à la radio algérienne comprend entre autres: Ziaret Sidi Khaled, Hadhak el youm fel achia, Y.chabba el hillal, Ouassit el goumri, Nedjma oua hlal, El oulef esseib, Terk ouahran, Ramdhan ya babour, et autres morceaux. Ali Maâchi chante la patrie avec amour et passion et enrichit le patrimoine musical algérien d’un répertoire empreint d’une originalité qui a fait sa singularité dans les années cinquante. Au déclenchement de la guerre de libération, les musiciens de la troupe Saffir Ettarab rangent leurs instruments pour prendre les armes. Les uns militant au sein des cellules urbaines du FLN, les autres rejoignant le maquis, certains devenus martyrs et tous guidés par l’amour de la patrie. Ces musiciens ont marqué l’histoire par un parcours brillant et courageux qui aura le mérite d’avoir marqué des générations entières. En rendant hommage à Ali Maâchi, lâchement assassiné un certain 8 juin 1958, en compagnie de Mohamed Djahlane et Djilali Bensotra, tous trois sauvagement et inhumainement pendus par les pieds en pleine place publique Carnot à Tiaret, Amar Belkhodja ne fait qu’un «devoir éminent de mémoire pour les générations montantes. Afin que nul n’oublie que des hommes et des femmes ont fait le sacrifice suprême pour nous libérer».
Ce n’est donc que justice que d’attribuer cette journée mémorable à l’artiste algérien qui mérite attention, reconnaissance et dignité...
O gens, quel est mon meilleur amour
O gens, quel est mon grand amour.
Si vous me le demandez
De joie je vous répondrai
C’est mon pays l’Algérie.
- L'Expression
ALI MAÂCHI, L’HYMNE ASSASSINÉ DE AMAR BELKHODJA
Ô gens, quel est mon amour le plus exaltant?
Quand la chanson était vouée à la patrie souffrante, la révolte de l’artiste donnait du sens à son martyre.
En cette première huitaine de mai, l’Histoire réveille notre mémoire: il y a soixante-six ans, il y a plus d’un demi-siècle, éclatait l’impérieux défi du 8 mai 1945. Si l’on ne croit plus à rien, ni aux promesses et aux lois truquées de l’administration coloniale, ni plus jamais à la parole de l’autorité française en Algérie que l’on sait changeante et sauvage, le peuple finit par se dresser et affirmer toutes ses valeurs trop longtemps ignorées, trop longtemps bafouées. La vertu populaire se meut alors, à la fois, de sa seule passion et de sa seule logique et développe chez l’artiste algérien une force d’amour patriotique autant naturelle qu’inouïe. Amar Belkhodja, ancien journaliste et chercheur perspicace en histoire, le montre de façon émouvante dans son livre Ali Maâchi, l’hymne assassiné (*).
On sait l’ardeur nationaliste des jeunes et des anciens qui ont spontanément bravé, les mains nues, le front fier et la poitrine gonflée d’audace, la cruauté de la répression policière et militaire de la France colonialiste dans les régions de tout le pays et, si l’on peut dire, plus tragiquement dans l’Est algérien: à Sétif, à Guelma, à Kharrata,... Dans le journal Le Monde du 10.03.2005, revenant, soixante ans après, sur «les massacres d’Algériens», on a pu lire, sous la plume de Florence Beaugé: «Le massacre de Sétif reste l’une des pages les plus noires de l’histoire commune entre les deux pays. Le 8 mai 1945, la France célèbre l’armistice marquant la capitulation de l’Allemagne nazie. De l’autre côté de la Méditerranée, on s’apprête également à fêter la victoire, d’autant que nombre d’Algériens ont donné leur vie pour la libération de la France. [...] La répression sera d’une brutalité extrême, disproportionnée mais sans doute à la mesure de la hantise du gouvernement général et des Européens d’Algérie d’assister au prélude d’un soulèvement général. Avec l’assentiment de Paris et l’assistance de groupes d’autodéfense de colons, l’armée mène la contre-attaque. La marine tire à partir de la côte tandis que l’aviation bombarde et mitraille les villages. De nombreuses exécutions sommaires se produisent, en particulier dans la ville de Guelma. [...] Le bilan de ce déchaînement de folie sanglante? Entre 10.000 et 45.000 morts, selon les sources. Cette tragédie va constituer le socle du nationalisme algérien. L’écrivain Kateb Yacine, jeune témoin de cette «horrible boucherie», dira que le massacre de Sétif a donné naissance à son nationalisme.
De nombreux historiens situent le déclenchement de la guerre d’indépendance algérienne non pas au 1er novembre 1954, comme on le lit dans les livres d’histoire, mais au 8 mai 1945.» L’Appel du 1er Novembre 1954 a touché tout le peuple algérien. La réalité du moment, qui était l’engagement nationaliste dans les rangs du F.L.N-.A.L.N, est prise en considération majeure par les forces vives de la nation algérienne. La révolte, chez les artistes algériens, est née justement du spectacle permanent de la déraison coloniale et - en général, comme, au reste, le rappelle la Fondation du 8 mai 1945 (importante association algérienne spécialisée sur l’étude du colonialisme - de l’implication de la France officielle «dans les actes monstrueux et inhumains commis en son nom de 1830 à 1962.» La prise de conscience de l’artiste Ali Maâchi, poète populaire, révélation et en vogue dans les années 1950, est un exemple significatif du sentiment des jeunes algériens de cette époque, ainsi que Amar Belkhodja essaie de l’expliquer dans le chapitre intitulé «Brève histoire du mouvement culturel à Tiaret».
Dans les chapitres suivants de l’ouvrage en question, nous apprenons qui est Ali Maâchi, né le 27 août 1927 à Tiaret: son milieu familial, la vie quotidienne de la paysannerie et des villageois, ses études primaires, son éveil aux mouvements nationalistes, son combat contre l’ignorance et la pauvreté de l’esprit, «la misère la plus effroyable» dans les masses rurales «devenues la proie de l’obscurantisme entretenu honteusement par la féodalité maraboutique,...» Son père Kaddour joue un rôle primordial dans son initiation à tous les domaines de la vie active. Néanmoins, de nombreuses situations d’ordre familial et social contrarient l’évolution normale du jeune homme. Un drame bouleverse bientôt la vie sereine d’Ali Maâchi. Une vie conjugale éphémère, brise un élan d’amour impossible. La recherche d’un sentiment fort, dans un microcosme inquiet, lui fait ouvrir son coeur meurtri, et naît alors la qacîda. «La mobilisation de la jeunesse tiartie gagne chaque jour des consciences et de nouveaux esprits.» La naissance fulgurante de l’orchestre «Safir Ettarab», le militantisme fougueux en action et le refus de culpabiliser la femme algérienne ouverte à la science et au modernisme allaient consacrer l’ardeur nationaliste des jeunes et tout particulièrement, parmi eux, Ali Maâchi qui incline à fonder un orchestre qui «matérialise ses désirs et ses rêves». L’année 1953 est, à cet égard, une sorte d’année préparatoire aux grandes activités nationalistes qui seront au service de la lutte de libération nationale.
Dans le chapitre trois de son ouvrage, Amar Belkhodja s’attache à détailler l’esprit prolifique d’Ali Maâchi: «De la musique avant toute chose!» et complètement dans l’esprit de Novembre 1954. La musique, le chant constitueront des moyens exceptionnels pour magnifier le combat sacré pour la liberté et l’indépendance de l’Algérie. L’ouvrage répertorie ensuite des «Témoignages sur Ali Maâchi», évoque «L’après-Maâchi», donne un aperçu sur la poésie populaire, «ce riche parent pauvre» d’une région où la mémoire humaine a assez de talent pour décrire l’homme et la nature, la raison et le coeur. Avant de fermer l’ouvrage, un florilège du répertoire d’Ali Maâchi illumine l’esprit et des photos pertinentes de l’environnement du poète martyr de la Révolution de Novembre troublent l’âme sensible au sacrifice des héros de la guerre d’Algérie. Ali Maâchi, poète combattant, a été arrêté par les forces coloniales. Ceux qui l’ont connu témoignent: «Il a été assassiné le 8 juin 1958, avec deux autres camarades à l’entrée des pins non loin de son quartier selon la méthode «corvée de bois». Ses bourreaux utilisèrent des allonges «des crochets de boucherie» pour le suspendre par les pieds à un platane de la place Carnot actuellement place des Martyrs.» Dans la région, et même partout dans le pays, on entend encore le son de son luth et sa voix «bercer merveilleusement les âmes et les coeurs».
(*) Ali Maâchi, l’hymne assassiné de Amar Belkhodja, Éditions Alpha, Alger, 2009, 220 pages.
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