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Stratégie de la tension

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Personne à contacter Stratégie de la tension

Message par Syfou Mar 23 Fév - 23:37

La « stratégie de la tension » (« strategia della tensione ») est une expression couramment employée pour désigner une théorie expliquant les troubles politiques violents que l'Italie a connus au cours de la période dite des « années de plomb » (1964 à 1980). Cette période a été marquée par des attentats dont certains, notamment l'attentat de la gare de Bologne en 1980, ont été l'œuvre de groupes néofascistes parmi lesquels Avanguardia Nazionale, les Noyaux armés révolutionnaires ou certaines personnes liées au Movimento Politico Ordine Nuovo. Selon la thèse de la « stratégie de la tension », une partie des actes commis visaient à susciter délibérément un climat de violence politique, dans le but de favoriser l'émergence d'un état autoritaire. Pour l'universitaire Donatella Della Porta, il s'agissait de « la manipulation en sous-main par le gouvernement de groupes politiques radicaux afin de provoquer des débordements qui favoriseraient aux yeux de l'opinion publique des politiques autoritaires ». L'extrême gauche, avec l'action des Brigades rouges, a contribué à prolonger ce climat de violence politique. L'historien David John Whittaker souligne qu'il n'est pas nécessaire d'imaginer un « cerveau » derrière cette stratégie, ni un complot délibéré, mais qu'il est manifeste que le gouvernement démocrate chrétien n'a pas réagi vigoureusement contre le terrorisme, « profitant de l'occasion pour attaquer les communistes et les socialistes et renforcer [son] poids dans le système politique ».

La question de l'implication des services secrets italiens (SIFAR notamment), voire des États-Unis via le réseau Gladio sont débattues. En 1988, le sénat italien a mandaté une commission d'enquête parlementaire : « Commission parlementaire du Sénat italien chargée d'enquêter sur le terrorisme en Italie et les raisons expliquant que les individus responsables des tueries n'ont pu être identifiées : le terrorisme, les attentats et le contexte politico-historique ». L'historien Michael Parenti souligne que la CIA a refusé de collaborer aux travaux de la commission dont le rapport final a paru en 1995. Ce rapport, comme le précise l'historien Frédéric Attal, « constitue un document essentiel pour les historiens pour comprendre les deux formes de terrorisme et les complicités au sommet de l'État ».

Historique

L'attentat de la piazza Fontana en 1969 est généralement considéré comme le point de départ des « années de plomb » en Italie. Peu après l'attentat, la théorie selon laquelle celui-ci aurait été commis par des terroristes néo-fascistes visant à en faire endosser la responsabilité par l'extrême-gauche, est évoquée.

À l'époque, le mouvement autonome, les « gauchistes et anarchistes », ont été immédiatement pointés du doigt ; 400 personnes ont été arrêtées, ainsi que le cheminot anarchiste Giuseppe Pinelli, arrêté le soir même. Ce dernier tombe par une fenêtre du 4e étage du commissariat central de Milan, où il était détenu, le caractère accidentel de sa mort étant bientôt contesté.

La thèse de la stratégie de la tension ressurgit à l'occasion d'un attentat commis contre un commissariat de Milan le 17 mai 1973, attribué à Gianfranco Bertoli, un anarchiste se disant désireux de venger la mort de Giuseppe Pinelli. Des néofascistes et des membres des services secrets sont ensuite accusés, au cours de l'enquête, d'avoir monté l'attentat dans un même but stratégique. Bertoli lui-même est soupçonné d'avoir été en liaison avec les services secrets italiens.

Lors de l'arrestation de Licio Gelli, le grand-maître de Propaganda Due (P2), une loge maçonnique néofasciste. Lors de perquisitions chez lui, on découvrit un « plan de renaissance démocratique » qui détaille la marche à suivre pour installer un régime néofasciste en Italie. En outre, on découvre la liste des membres de P2, qui inclut tous les dirigeants des services secrets italiens (SISMI, etc.), ainsi que de nombreux juges, politiques (dont Silvio Berlusconi), et journalistes.

Selon Isabelle Sommier : « les attentats aveugles n’ont pas d’objectifs précis à court terme mais cherchent à déstabiliser un pouvoir ou un régime politique en minant le contrat qui lie les gouvernés aux gouvernants pris en défaut de protection et de sécurité, par exemple pour acclimater dans l’opinion publique l’idée de la légitimité d’un éventuel coup d’État qui viendrait mettre un terme au désordre (ainsi de la "stratégie de la tension" poursuivie au cours des années 1970 en Italie par des groupes d’extrême droite d’inspiration néofasciste). »

Pour l'universitaire Hilary Partridge, « dans les années 1970, une stratégie de la tension de droite était à l'oeuvre via des plans concrets de prise de pouvoir et d'établissement d'un régime autoritaire ». Pour Zygmunt G. Barański et Rebecca J. West, « La "stratégie de la tension" rejouait la campagne de violence conduite par les squadristi de Mussolini ».

L'historien Martin Clark souligne combien la violence fasciste était à son apogée dans les années 1970 mais qu'au final, « la stratégie de la tension a échoué ».

En 1984, le terroriste néofasciste Vincenzo Vinciguerra a déclaré à la justice que l'attentat de la Piazza Fontana visait à pousser l'État italien à « déclarer l'état d'urgence » et à instaurer un régime autoritaire anti-communiste.

Suite à la longue enquête sur l'attentat du commissariat de Milan en 1973, une décision de justice vient innocenter en 2003 les inculpés, faisant porter la responsabilité de l'attentat de 1973 au seul Bertoli et niant l'existence d'une « stratégie de la tension ».

Au sein de la classe politique italienne, cette notion de « stratégie de la tension » demeure controversée : aucun consensus n'existe parmi les acteurs politiques quant à sa réalité. Pour la presse italienne, ni les décisions judiciaires ni les autorités politiques n'ont confirmé l'existence de liens entre l'État et les groupes terroristes de l'époque. Les associations de victimes réclament toujours que justice soit rendue et que la vérité soit faite sur les auteurs des attentats.


La question de l'implication américaine

Dans le cadre de la Guerre froide, les États-Unis craignaient l'avènement d’un gouvernement de gauche incluant le Parti Socialiste Italien (PSI) ou le Parti Communiste Italien (PCI) dans un pays abritant d’importantes bases militaires américaines. Selon des chercheurs comme Daniele Ganser, le réseau Gladio, et la loge P2, auraient participé, à une stratégie de la tension pour influencer l’opinion en discréditant les partis d'opposition, et en particulier empêcher le compromis historique entre la Démocratie Chrétienne et le PCI.

La CIA, selon David Arbel et Ran Edelist, qui s'appuient en particulier sur un rapport du Sénat américain publié en 1976, a abondamment financé les services de renseignement italiens dans leur lutte contre le communisme.

Selon un document présenté en 2000 par des membres du parti des Démocrates de gauche participant à une commission parlementaire sur les attentats, les États-Unis auraient soutenu en Italie « une stratégie de la tension visant à empêcher le PCI et, dans une moindre mesure, le PSI, d'accéder au pouvoir exécutif ». Ce document, publié en marge des travaux d'une commission parlementaire, a soulevé des polémiques politiques en Italie quant à la validité de ses affirmations et s'est vu critiqué à gauche comme à droite. Le président du Sénat italien Nicola Mancino a qualifié ce document, dépourvu du statut de rapport parlementaire, d'« exemple de suffisance intellectuelle » (« esempio di supponenza intellettuale »).

Wkipedia
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Personne à contacter Re: Stratégie de la tension

Message par Syfou Jeu 27 Mai - 11:56

Anachronisme grossier à Madrid et bulldozage stratégique tous azimuts

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Les accusations portées, début mars 2010, par le gouvernement espagnol contre celui de la République Bolivarienne du Venezuela de soutenir le terrorisme, celui de l’ETA et des FARC colombiennes en particulier, la sommation à Hugo Chavez de ‘donner des explications’ à ce sujet, font montre d’une part d’un anachronisme grossier, d’autre part, soit d’une ignorance coupable de la réalité qui se cache derrière le phénomène terroriste, soit d’une malhonnêteté flagrante.

Anachronisme, car le gouvernement espagnol semble, dans ses structures mentales, avoir exactement deux siècles de retard si on songe que le Venezuela s’apprête à célébrer le Bicentenaire de son Indépendance en ce mois d’avril 2010. Il faudrait donc au roi d’Espagne comme à ses mignons remettre les pendules à l’heure, comprendre notamment que son gouvernement n’a aucun ordre à donner à aucun des pays de l’Amérique Latine et des Caraïbes, aucune explication à exiger d’Hugo Chavez notamment. Voilà pour la forme. Pour le reste, la question se pose en effet de savoir si, dans les sphères gouvernementales espagnoles et des différents pays européens de l’OTAN on adhère naïvement à la version ‘made in USA’ des réalités relatives au phénomène terroriste, ou bien si on joue l’imbécile tout en étant bien informé desdites réalités. Il nous est difficile de croire que les responsables politiques espagnols pussent en effet faire montre d’une telle ignorance, notamment des réalités des diverses origines du Terrorisme qui frappe et déstabilise leur pays depuis une quarantaine d’années, celui-ci ayant été l’objet d’une tentative de désintégration pure et simple en 1936.

Faisons-nous bien comprendre d’emblée : nous allons nous livrer ici à une analyse géopolitique et non à un jugement des ‘bons’ et des ‘mauvais’, sur le droit des Basques de réaliser le ‘4+3=1’ (1) et à la souveraineté nationale comme sur celui des Espagnols à proclamer leur patrie ‘una y grande’ de Gibraltar à Irun. De ceci, de toutes ces particularités anachroniques du ‘Vieux Continent’, les stratèges de Washington se moquent éperdument, ne songeant qu’à en tirer leur propre profit dans le cadre de leur propre stratégie de déstabilisation tous azimuts.

Rappelons quelques vérités historiques de base : les USA, comme toute puissance émergente, n’avaient à leur naissance d’autre ambition immédiate que de travailler à la perte des grandes puissances existantes, notamment des trois thalassocraties de l’époque : la Grande-Bretagne, la France, l’Espagne ; de les évincer tout d’abord de leurs colonies, américaines en particulier, avant que de les frapper sur leur propre sol. Leur qualité de colonie d’Albion fit que, tout naturellement, leur hostilité se porta en premier lieu contre celle-ci mais, les Français l’ignorent, leur aide à George Washington fut bien mal récompensée, au point qu’en son An II la République Française était en état de guerre larvée avec les USA. Avec une naïveté bien gauloise, l’Ambassadeur de France à Philadelphie, un certain Genet, avait en effet demandé l’autorisation de lever des troupes de volontaires américains pour venir défendre la République Française, attaquée de toutes parts, et ceci en reconnaissance de l’envoi par Louis XVI de Lafayette et Rochambeau. On lui rit au nez en lui offrant l’asile politique afin qu’à Paris il ne soit guillotiné comme Girondin. En fait, en 1794, les USA soutenaient l’Angleterre contre la France.
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Personne à contacter Re: Stratégie de la tension

Message par Syfou Jeu 27 Mai - 11:58

Déjà, leurs agents Lafayette, Bouillé, Fersen avaient porté à la Royauté le coup fatal qui la conduira à l’échafaud en organisant en juin 1791 le piège de Varennes. On est moins sûr de l’origine du processus de déstabilisation dit de la Grande Peur qui provoqua les évènements de juillet 1789, mais il n’est pas outrancier d’y voir la même main secrète, dans la mesure où elle porta au pouvoir réel le même Lafayette, lui donnant les moyens d’organiser Varennes, la mutinerie de Nancy, la fusillade du Champ de Mars et le reste…

Nous avons déjà, par ailleurs, évoqué la similitude avec les émeutes des banlieues de 2005, obscurcissant le Bicentenaire d’Austerlitz et portant au Pouvoir un nouvel agent de Washington. Voilà donc à quoi remonte l’historique de l’ingérence yankee dans la politique française. Nous n’irons pas, ici, plus avant car tel n’est pas notre sujet du jour.

Passons donc à l’Espagne et à 1898. Les USA soutiennent ouvertement la rébellion anti-espagnole à Cuba et aux Philippines et c’est dans ce climat d’extrême tension que deux navires ‘gringos’ viennent mouiller dans le port de La Havane : un vieux bateau de guerre, le Maine, dont l’équipage est formé de Noirs, et le Yacht d’un magnat de la presse new-yorkaise, du nom de Hearst, dont le papier a déjà annoncé la guerre avec l’Espagne. Dans la nuit, alors que l’équipage a été consigné à bord mais que les officiers, blancs font la fête dans le port, le Maine explose. Washington exige des explications de Madrid tout en refusant que des Espagnols prennent part à l’enquête. Les prévisions de Hearst se réalisent et la guerre est déclarée. C’est du Pearl-Harbour, du ‘Liberty’ (2), du Northwoods (3), du ‘11-9’ avant la lettre.

On observera cependant que Washington traita Madrid comme Madrid prétend traiter aujourd’hui Caracas.

Il se trouve qu’aux Philippines, il y avait à cette époque un adolescent grandi au son des chansons ridiculisant l’Espagne et à la gloire des Yanks. Il s’appelait Ynchausti, d’origine basque donc. Milliardaire, dévoué tant au Vatican qu’à la Maison Blanche, il finança le mouvement indépendantiste basque naissant. Il est vrai qu’à l’époque le ‘principe des nationalités’ wilsonien faisait grand bruit, échauffant les cervelles de l’Université de Bilbao où un premier congrès indépendantiste se termina aux cris de Viva Wilson ! Viva America ! Un quart de siècle passa et en juillet 1936 nous retrouvons, comme dirait del Valle, Ynchausti à Donostia (en Français la ville basque de Saint Sébastien). N’oublions pas que notre homme a la nationalité yankee : aussi, dès que les troupes franquistes font entendre leurs canons, nous le retrouvons, courageux mais pas téméraire, à bord du bateau qui évacue vers Saint Jean de Luz tous les ressortissants yankee. Voilà quel fut donc l’initiateur et mécène de la République Basque d’Euskadi dont le président, nommé Jose-Antonio Aguirre, se montra d’une incapacité lamentable. En 1940, Aguirre et son homologue catalan, Companuys, se trouvaient en France, cueillis par les Allemands qui opérèrent une distinction intéressante : alors que le Catalan était livré à Franco et fusillé, le Basque fut, à Paris, protégé par la SS qui l’envoya à Berlin. Là, il apparaît qu’il ne réussit pas à frapper à la bonne porte ou encore, plus probablement, que sa manie de multiplier les signes d’une croix qui n’était pas gammée irrita ses hôtes. Il put toutefois jouir de toute sa liberté de mouvement au point que nous le retrouvons bientôt auprès de Roosevelt, introduit par des agents du Saint-Siège. Sautons sur les cocasseries que nous exposerons ailleurs qui firent qu’en peu de temps Aguirre et son ‘service secret basque’ étaient complètement discrédités auprès de l’OSS, future CIA, pour nous retrouver dans la France de fin 1944, seules les poches de l’Atlantique résistant après que le reste du pays eut été évacué par la Wehrmacht. Revenu sur le sol français, Aguirre voulut rebâtir son prestige en créant une unité de pure propagande, le ‘Bataillon Basque’. Il fallait bien que celui-ci eût son baptême du feu, au moins pour les cameras : on l’envoya donc se frotter à une desdites poches, le tiers de son effectif restant sur le carreau. Les deux tiers survivants suffirent pour prendre part au défilé de la victoire alliée dans les rues de Bordeaux, précédés de l’Ikurriña, le drapeau basque. A la fin du défilé l’ordre fut donné de rouler le drapeau, de rendre les fusils, de se chercher du boulot et de fermer sa gueule.

On entendra peu parler du séparatisme basque jusqu’à 1966, époque à laquelle De Gaulle inaugura sa politique de rancœur contre les Anglo-saxons qui conduira aux émeutes de mai 1968, à laquelle aussi Franco sombrait dans la sénilité. C’est aussi – coïncidences ! – le réveil de l’IRA, si bien qu’on voit se dessiner sur le front atlantique de l’Europe un dispositif de déstabilisation allant de Belfast à Bilbao en passant par Quimper et en sautant jusqu’à Ajaccio, trouvant bientôt sa prolongation au Sahara espagnol ; embrassant donc tout le littoral Eurafricain faisant face à la côte est des USA. L’assassinat de l’amiral Carrero-Blanco, choisi comme successeur par Franco en dépit des pressions de Harry Kissinger, est significatif de la stratégie du ‘bulldozage’ de ce dernier – le mot est de lui, destiné à Ali Bhutto. Déjà l’amiral avait écrit ‘España y el Mar’, favorable à la cause des pays arabes, dénonçant l’impérialisme yankee, en particulier son acharnement contre la Marine espagnole, héritière du sacrifice héroïque de 1898. Qu’importe si ceux qui posèrent la bombe qui le tua étaient racialement des Basques ou des Yanks présentés comme tels, la même indifférence s’appliquant au terrorisme prétendu ‘islamique’ : peu importe que les poseurs de bombes soient à l’origine d’authentiques Musulmans, ‘brain washed’ par des imams wahabites ou des agents venus de Langley, car seul le résultat compte ; et quand nous parlons de résultat, nous pensons essentiellement à l’impact psychologique, à la création de mythes servis à l’opinion internationale de Musulmans fanatiques allant jusqu’au suicide pour tuer quelques ‘infidèles’ – car ici, la propagande islamophobe qui n’a jamais cessé en Occident, reprend les vieux clichés, le vocabulaire du temps des Croisades… ou de Basques, Corses et Bretons arriérés, hostiles aux fameuses ‘valeurs’ de la République au profit de leur particularisme anachronique et en l’occurrence criminel.
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Personne à contacter Re: Stratégie de la tension

Message par Syfou Jeu 27 Mai - 12:02

On pourrait s’attendre à ce que les chefs d’Etat de l’UE soient informés de ces choses et si tous ne sont pas forcément des stratèges et des géopoliticiens, on peut néanmoins supposer qu’ils ont dans leur entourage des conseillers et experts en ces matières. On peut également s’attendre à ce que leurs pays aient un service de renseignement qui soit au moins aussi bien informé que ceux qui ne sont pas payés pour l’être ! Si donc ces chefs d’Etat persistent dans leur naïveté, c’est bien que celle-ci est feinte et ‘aux ordres’. Et puisqu’il est question de l’Espagne, qu’on se souvienne des discours tenus par le Roi, par Jose-Maria Aznar, par Jose-Luis Zapatero au soir de l’attentat en gare d’Atocha : une violente diatribe contre les poseurs de bombes de l’ETA amorçant toutefois un virage, laissant finalement entendre que d’autres auraient pu commettre le crime… Qui donc ? Les ‘Islamistes’, évidemment ! On apprit que la branche marocaine d’Al Qaïda venait de frapper à Madrid : un commerçant avait vu sortir d’une fourgonnette des hommes encapuchonnés (malgré la chaleur !) ; ayant alerté la police, celle-ci découvrit que la fourgonnette Renault volée contenait des détonateurs et des enregistrements du Coran sur cassettes. Une mise en scène incontestablement primaire, grossière au point qu’elle touche à l’absurde : jamais en effet des Musulmans n’abandonneraient des versets du Coran comme de vulgaires déchets, quel que fût leur support. Dans la même mise en scène, un prétendu représentant d’Al Qaïda téléphone à Telemadrid pour annoncer qu’une cassette-vidéo revendiquant les attentats a été déposée dans une poubelle à proximité de la mosquée de Madrid. Il existait dans la capitale quelques millions d’endroits où déposer ladite cassette mais, on l’a bien compris, il s’agissat de marquer en rouge l’élément ‘musulman’ de l’affaire ! Puis la police remonte une filière, donne l’assaut à un immeuble où se tiennent les ‘terroristes’ qui, comme par hasard, meurent dans l’opération. Avouons-le, c’est tellement pratique, ces ‘terroristes’ qui chaque fois se suicident ou se livrent à un baroud d’honneur, à moins qu’ils ne soient carrément abattus sur place comme Kelkal par la Gendarmerie française.

Tout disciple du colonel Roger Trinquier sait bien l’importance de l’interrogatoire dans la lutte contre une organisation clandestine : les Soviétiques comme les Yanks avaient étudié son œuvre sans jamais réussir à l’appliquer en Afghanistan comme au Vietnam mais, nul n’étant prophète en son pays, les gendarmes français qui ’silencièrent’ Kelkal comme tous ceux qui, en Europe, confondent la lutte anti-terroriste avec une partie de chasse aux canards ou de pêche à la grenade, n’ont apparemment jamais ouï son nom.

Ce qui relie la série d’attentats du 11 mars 2004 à ceux qui la précèdent, à New York, ou la suivent à Londres, c’est que ‘quelqu’un’ en Israël en était à l’avance informé : en ce qui concerne les deux derniers, cela fut abondamment traité par la presse internationale, pour ce qui est de la première, citons Jabier Salutregi (4) : ‘Ce même jeudi, Lucia Etxebarria, écrivain connue qui vit près de la gare de Atocha, reçoit, à 8h45 du jeudi 11, un appel d’un ami correspondant à Jérusalem : ‘Il m’appelait – déclarait Etxebarria dans un document diffusé sur internet – pour voir si j’allais bien. La nouvelle de l’attentat et d’une revendication d’Al Qaïda lui était déjà parvenue’.

On objectera certes non sans raison que trois quarts d’heure suffisent pour envoyer une information de Madrid à Jérusalem. Certes, mais n’est-ce pas un peu serré pour élaborer un plan psycho-stratégique comme l’attribution de la paternité des attentats à une organisation plutôt qu’à une autre ? Est-ce l’aveu qu’à Jérusalem et Tel-Aviv on savait déjà quelle avait été ou allait être la version imposée au gouvernement espagnol ? – par qui et d’où : de Washington ou de Tel-Aviv ? Car s’il est exact que lesdits attentats furent réellement commis par la nébuleuse Al Qaïda et qu’on l’eût su à Jérusalem avant même que cette version des faits ne fût imposée à M. Aznar, avant même qu’on le sût à la base de Menwith (parfois écrit Menworth) Hill, c’est que peut-être la centrale de l’organisation wahabite n’est guère si éloignée des fondations du Temple de celui qu’en arabe on nomme Souleyman, Salomon en hébreu. Ce sont là des réflexions sur lesquelles nous reviendrons !
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Personne à contacter Re: Stratégie de la tension

Message par Syfou Jeu 27 Mai - 12:05

Suite à la série d’attentats à Londres, la députée Clare Short, réputée pour son franc-parler, proclama que le gouvernement britannique avait menti… remarque qui s’étend aux attentats de Madrid , de New York, à l’ensemble du phénomène terroriste international qui n’est en réalité qu’une branche, essentielle, de la stratégie yankee ; ceci nous ramenant à l’accusation du gouvernement espagnol contre Hugo Chavez de soutenir le terrorisme, l’ETA en particulier. Ledit gouvernement ment effrontément en faisant semblant d’ignorer qui a commandité les attentats de Madrid, qu’ils soient attribués à l’ETA, au GRAPO ou dernièrement à la nébuleuse Al-Qaïda… Tout comme, par exemple, le gouvernement italien a menti, pendant des décennies, en taisant le fait que la CIA se tenait derrière GLADIO et les attentats dans le gare de Bologne en 1980 et à la Piazza Fontana en 1969 (certaines similitudes dans les méthodes et techniques : la manie de faire sauter ou attaquer par l’aviation ennemie ses propres bateaux de guerre ; d’organiser, de Mai 68 à juillet 2009 à Téhéran en passant par Tien an Men, des révoltes étudiantes ; de poser, de Bologne à Londres en passant par Madrid et Moscou, des bombes dans des gares ; de bulldozer, de Sikorsky à Saddam Hussein en passant par la famille Bhutto, Carrero Blanco, Zia ul Haq, Kennedy – car le bulldozage n’épargne pas les hôtes de la Maison Blanche récalcitrants à la Mafia – et De Gaulle entre nombreux autres, les caves qui se rebiffent ; devraient suffire à indiquer la continuité et l’unité dans l’exécution de ladite stratégie, notamment à ceux qui sont payés pour ne pas voir que tout ceci sort du même moule).

Ainsi donc, le terrorisme qui frappe l’Espagne s’inscrit-il dans la stratégie de déstabilisation des pays d’Europe à tradition navale et dans la création d’un ‘marécage’ géopolitique sur la littoral atlantique de l’Eurafrique. La création hypothétique d’une république basque pleinement indépendante constituerait dans le Golfe de Biscaye une principauté comparable à la Belgique – de ce Royaume de Belgique qui, ceci dit avec tout le respect que nous lui devons, fut créé, dans le cadre des Traités de Vienne, justement pour satisfaire l’Angleterre et l’assurer de la présence d’un ‘marécage’ géopolitique sur le littoral continental vis-à-vis de Douvres et de ses légendaires falaises blanches. La généralisation du phénomène, prévue par Wilson dès 1919, transformerait toute l’Europe occidentale en une mosaïque de principautés que l’Oncle Sam pourrait, s’il en ressentait l’envie ou le besoin, écraser en gros ou en détail comme des punaises.

Nous avons cependant parlé d’une indépendance hypothétique d’Euskadi. Car cette indépendance n’est pas prévue, du moins avant longtemps, par la stratégie yankee. Supposons en effet que suite à une campagne terroriste particulièrement sanglante et justifiant une répression madrilène tout aussi meurtrière puis, en un second temps l’intervention yankee sous couvert de ‘Casques Bleus’, naisse la deuxième république d’Euskadi : le processus de déstabilisation verrait sa fin. Les relations entre Euskadi et l’Espagne se normaliseraient tôt ou tard comme ce fut le cas entre la France et l’Algérie, la violence et la terreur prendraient fin et avec elles la déstabilisation qui fait peser sur l’Espagne l’épée de Damoclès du Terrorisme, tout en ramenant le calme et la prospérité en Euskal Herria, la Patrie des Basques.

Or, cette normalisation, cet apaisement, cette sécurité régionale, même s’ils assuraient à la géopolitique yankee héritée de Mahan sur la modèle de Lloyds le marécage côtier que nous avons décrit, n’entrent pas pour autant, du moins pour longtemps, dans le projet de l’Oncle Sam et ceci pour au moins deux raisons essentielles. L’une, c’est qu’il n’est pas question de relâcher la pression et le chantage terroriste sur l’Espagne, l’autre, c’est qu’il n’est pas davantage question d’interrompre le processus de destruction d’Euskal Herria. Il semble en effet qu’à la CIA on ait pour la race basque le même intérêt que l’Ahnenerbe , avec toutefois une perspective inverse : la deuxième la favorisait, la première veut la détruire. Il existe sur les origines de ladite race différentes théories qu’il n’est lieu ici ni de juger ni même d’exposer sauf la nôtre, en toute modestie : les Basques seraient à l’origine des Japonais débarqués sur cette côte enchanteresse il y a quelques millénaires. On semble trouver trace de cette odyssée dans le fait qu’en japonais ‘Nihon’ désigne le pays du Soleil Levant alors qu’en Basque il signifie ‘nulle part’, comme si ses héros avaient ainsi voulu chasser de leur mental le lointain archipel natal ; cependant qu’en Basque ‘Deus’ signifie ‘rien’… ce qui n’est pas sans évoquer le vide métaphysique connu tant de Lao-ze que des architectes du Temple dont il était précédemment question. Il est encore vrai que les fils d’Euskadi présentent avec ceux de l’Asahi bien des traits physiques, faciaux en particulier, communs. On doit par ailleurs reconnaître aux Basques des qualités particulières : la hardiesse qui donna des navigateurs intrépides, les premiers à faire le tour du Monde ; une valeur guerrière extraordinaire qui, des vainqueurs de Charlemagne aux bombardeurs de tranchées au Chistera en passant par les héros du 14 avril 1814 , valut aussi à ce peuple ingénieux d’inventer le Makila mais aussi la baïonnette et de fournir, depuis Vitoria, ses meilleures armes à l’Espagne ; une agilité faisant d’eux le ‘peuple bondissant’ décrit par Voltaire, une robustesse de bûcheron ou de marin, un sens du commandement et une efficacité qui font qu’un Basque perdu dans un environnement étranger finit toujours par le dominer. Enfin, la popularité chez les Basques du Swastika indique la primordialité de leur tradition… N’en jetons plus, certes, mais cela suffit déjà à expliquer pourquoi les ennemis de l’Europe ont Euskal Herria dans leur collimateur et dans leur agenda la destruction de la plus ancienne et la plus vigoureuse des races européennes. Enfin, le fait que des Basques furent à l’origine de la Révolution Bolivarienne qui aujourd’hui, sous le commandement de Hugo Chavez, rend leur fierté et leur unité aux peuples de l’Amérique Latine, pendant deux siècles humiliés et tondus par l’Oncle Sam, n’est pas fait pour attirer sa sympathie sur cette race dont il entend ainsi anéantir le berceau.
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Message par Syfou Jeu 27 Mai - 12:14

Il est d’ailleurs un autre exemple d’une race particulièrement intéressante : les Kurdes. Tout comme Euskal Herria s’étend sur les deux versants des Pyrénées, sur les deux côtés de la frontière franco-espagnole tout en ayant une émigration très forte en Amérique Latine ; le Kurdistan, dont le fils le plus illustre se nommait Haroun ar-Rachid, couvre des territoires turc, irakien, iranien et syrien ; tout en ayant une émigration importante en Europe, en Allemagne notamment. La promesse d’un Kurdistan uni et indépendant fut abondamment utilisée par la CIA et le Mossad en 1990 lors du Gulf Show. Jetés par eux dans l’insurrection contre Saddam Hussein, abandonnés à sa répression sans le moindre scrupule, les Kurdes leur servirent toutefois d’instrument à la déstabilisation de la Turquie. Vingt ans plus tard, les Kurdes sont toujours victimes de la répression la plus sauvage de la part des gouvernements contre lesquels Mossad et CIA les ont poussés. Si l’Irak a été transformé en un champ de ruines, la Turquie, bien que, comme l’Espagne, membre de l’OTAN et donc alliée des USA, n’en est pas moins la cible de leur stratégie de déstabilisation et de chantage, obligée, pour mener ses opérations contre la rébellion, d’acheter du coûteux matériel de guerre… made in USA évidemment !
La guerre Iran-Irak débuta quelques mois à peine après l’invasion soviétique de l’Afghanistan et à ce jour les deux pays, l’Afghanistan et l’Irak, sont donc en guerre, en occupation étrangère, en processus de déstabilisation savamment calculée, depuis une trentaine d’années. Deux pays anéantis économiquement, socialement, culturellement ; dont les habitants qui ont moins de trente ans n’ont jamais connu un jour de paix, sans alerte aérienne, sans deuil dans la famille, sans famine, sans interdiction d’étudier, sans attentat tuant au hasard, sans l’humiliation de devoir s’incliner devant un occupant étranger cynique et méprisant… Dans les deux pays, les agents de Washington ont d’ailleurs visé le cœur même du Peuple à travers son essence métahistorique : la mise à sac du Musée des Antiquités de Bagdad, le dynamitage des Bouddhas de Bamyan par les Talibans wahabites. Que ceux qui, considérant la totale déstabilisation de l’Afghanistan et de l’Irak, proclament là l’échec de la politique américaine, ouvrent enfin les yeux : elle est au contraire, du point de vue de ses instigateurs, un parfait succès : les deux pays sont au plus profond de l’abîme et du chaos, et c’est là exactement le but recherché !

Car, il faut le savoir, l’impérialisme yankee constitue l’immense bulldozage – reprenons le mot si juste et si expressif de Kissinger – des peuples et des cultures, les Amérindiens ayant été les premiers à en faire l’expérience lors du plus grand holocauste des temps modernes, resté impuni et apparemment classé parmi les ‘détails’ de l’Histoire.

Pour son plus grand malheur, Euskal Herria s’inscrit pleinement dans cette stratégie de bulldozage et de tenue en laisse yankee. Par ‘tenue en laisse’, nous entendons cette autre particularité de la stratégie yankee, indissociable de celle de déstabilisation tous azimuts et qui consiste à prendre en main ou à créer des mouvements insurrectionnels ou séparatistes, à les soutenir assez pour qu’ils poursuivent leur lutte et même réalisent quelques apparents succès limités, jamais cependant pour parvenir à la victoire finale et totale – à moins, bien sûr, que Washington n’y trouve un intérêt immédiat. Ainsi se poursuit indéfiniment le processus de déstabilisation et de chantage au terrorisme de la puissance centrale et majoritaire, cependant que la région et le peuple entraînés dans l’insurrection sont tout aussi indéfiniment livrés à celui d’extinction physique et morale : conduit par la CIA à croire en la victoire finale, recevant d’elle des subsides lui permettant de continuer la lutte sans jamais cependant voir la lumière au bout du tunnel, subissant une hémorragie atteignant jusqu’à la substance vitale du peuple soutenant, de moins en moins enthousiaste, le mouvement insurrectionnel, ce dernier, désormais dépendant totalement de la CIA à laquelle il ne peut plus rien refuser, est devenu ni plus ni moins que son extension locale. Comme toute guerre d’usure – expression beaucoup plus juste, beaucoup plus profonde qu’on ne l’entend généralement ! – celle-ci connaît son immobilisme tactique, son gel stratégique et, remontant cette chaîne hiérarchique, son cul-de-sac, son aboutissement sous forme de crise, de pourrissement politique. C’est ce que nous voyons aujourd’hui en Afghanistan, en Irak, au Kurdistan, dans les Balkans, en Tchétchénie, au Tibet, au Sahara occidental, en Colombie, en Irlande du Nord comme en Euskadi.
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Message par Syfou Jeu 27 Mai - 13:51

C’est qu’en effet Washington n’a que des laquais, même si certains poussent la naïveté jusqu’à se croire ses ‘amis’, ou encore des ‘protégés’ en termes mafieux. Pour nous faire bien comprendre, rappelons que pendant huit ans l’Irak a défendu les intérêts de l’Occident en faisant à la République islamique d’Iran une guerre dévastatrice pour les deux pays ; c’est cependant Saddam Hussein et non l’Imam Khomeiny qui a fini au bout d’une corde made in USA. En une terminologie qui est donc celle de la Mafia qui domine la politique de Washington après avoir pris le contrôle de la CIA – déjà de l’OSS – et du FBI du temps d’un Hoover qui n’avait plus rien à refuser à ceux qui l’avaient filmé dans ses ébats de travesti, après aussi avoir remplacé les Italiens par des Israéliens ; en terminologie mafieuse donc, il faut bien que les ‘protégés’ le soient contre une menace quelconque, ceci expliquant que les vassaux de l’Oncle Sam soient tous livrés au chantage à la déstabilisation nationale, si ce n’est au bulldozage de leur propre personne physique. Il est donc tout à fait logique que ce soit le président Uribe et non Hugo Chavez qui ait des sueurs froides en pensant au sort qui l’attend s’il n’obéit pas au doigt et à l’œil aux consignes yankees, s’il rechigne, par exemple, à jouer son rôle de traître intégral en laissant son pays devenir une base d’agression yankee contre les pays de l’ALBA, contre le Venezuela en particulier. Et là encore, on ne voit pas pourquoi le commandant Hugo Chavez pousserait gratuitement la méchanceté jusqu’à soutenir effectivement les FARC puisque la CIA le fait si bien déjà. De plus, comme il faut aussi penser affaires, alors que les FARC furent alimentées en armes par l’IRA, le gouvernement colombien est lié par une obligation d’acheter son matériel de guerre exclusivement aux USA, avec une exception en faveur d’Israël qui lui fournit ses drones. Et comme on l’entend bien, plus les FARC seront agressives et mieux équipées, plus Uribe devra signer de chèques en faveur de l’industrie de guerre yankee ! Passons sur le rôle de ‘narcotraficantes’ des FARC qui les associe plus étroitement aux opérations de la CIA en Amérique Latine.

Il n’est guère de discours du commandant Hugo Chavez qui ne rappelle la fraternité des peuples vénézuélien et colombien, son regret de l’hostilité toute artificielle qui règne entre les deux pays par la faute exclusive du régime de Bogota ; une hostilité artificielle, entretenue de Washington comme celle qui depuis cinquante ans oppose, dans le contexte géopolitique que nous avons dit, les deux pays frères que sont l’Algérie et le Maroc.

Nous n’irons pas toutefois jusqu’à prétendre que le Venezuela soit à l’abri total de tentatives déstabilisatrices. Il règne dans le pays une insécurité préoccupante, une criminalité qui veut qu’il y ait, à Caracas seulement, une quarantaine de crimes crapuleux par semaine ; en particulier un problème de pénétration de mercenaires et ‘paramilitaires’ de Bogota, et de ‘narcotraficantes’ qui à notre humble avis sont exactement les mêmes personnes. Cette insécurité rappelle avec trop de justesse, en France, la Grande Peur de 1789 et les émeutes de l’hiver 2005, que nous avons mentionnées ainsi que leurs résultats. Parmi les questions que se posait l’opinion française lors des dernières : pourquoi les incendiaires et casseurs ne vont-ils commettre leurs exploits dans le 16ème arrondissement de Paris ? De même au Venezuela l’insécurité s’arrête miraculeusement aux portes des municipalités de l’opposition qui sont aussi celles de la bourgeoisie, donnant précisément aux antichavistes leur argument préféré, à savoir que cette insécurité est inhérente au régime bolivarien et, en sous-entendu, que l’ordre reviendrait avec la vassalité yankee… semblant ignorer que depuis dix ans le régime traître de Bogota, leur modèle, n’a pas été capable – et nous savons bien pourquoi – de mettre en échec les ‘narcotraficantes’, qu’ils appartinssent ou non aux FARC.

La réponse du Commandant-président Hugo Chavez au gouvernement espagnol fut celle d’un chef d’Etat souverain, qui n’a de compte à rendre à aucun gouvernement étranger ; soulignant que jamais la République Bolivarienne du Venezuela n’avait soutenu ni ne soutiendrait d’organisation terroriste, ni l’ETA ni les FARC ni aucune autre. On s’est bien rendu compte, à Washington comme à Madrid, que le Venezuela n’était plus ni la ‘banana republic’ du temps de Roosevelt ni la colonie du temps de Carlos III. Aujourd’hui ce pays est devenu le leader de la grande révolution qui doit rendre leur dignité et leur indépendance aux peuples d’Amérique Latine mais aussi à tous les peuples opprimés. Quant aux chefs d’Etat de pays victimes du terrorisme, c’est à leur ‘protecteur’ qu’ils doivent demander des comptes ; sans jamais perdre de mémoire que les ‘amis’ de Washington ont tous une triste fin.

Source:Tahir de la Nive
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Message par Sphinx Dim 20 Mar - 16:46

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