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Message par Sphinx Ven 11 Juin - 1:09

LA RESISTANCE DE L'EMIR ABDELKADER

Introduction

Cette résistance constitue une étape importante dans la lutte armée contre l’occupation française durant sa première phase. C’est après sa moubayaâ* le 27 novembre 1832, alors qu’il n’était encore qu’un jeune homme, que l’Emir Abdelkader entreprit de mettre en place le projet d’édification d’un état moderne. Sa vie fut donc remplie d' exploits militaires et de réalisations politiques et civilisationnelles. On peut distinguer trois phases dans la résistance


La phase de puissance : 1832-1837

L’Emir avait œuvré à l’unification des tribus autour de la question de la guerre sainte et étendu son influence sur la majeure partie de l’ouest algérien. Il adopta la ville de Mascara comme capitale et entreprit d’organiser la résistance.

Il occupa le port d’Arzew pour son approvisionnement et entama l'organisation de l’armée Dans ce cadre, il entraîna les troupes d’artillerie à la guérilla et procéda à l’homogénéisation des ordres et règlements militaires concernant la discipline et la rigueur au sein de l’institution militaire à travers des mesures telles que:

- L'institution de la hiérarchie suivante des grades militaires : lieutenant – chef de rang – porteur de sabre– Agha

- La répartition des unités de base de l’armée institutionnelle en katibas (factions) dont chacune regroupe cent (100) soldats.

- L'élargissement de son cercle d’influence à d’autres régions du pays englobant une grande partie du territoire de Tlemcen, Miliana et le Titteri (Médéa). L’influence de l’Emir s’étendit à travers l’Ouest algérien, notamment après ses succès militaires. Il commença à menacer l’occupation française à Oran et Arzew; ce qui a conduit à imposer aux Français une trêve qui eut comme conséquence la signature le 26 février 1834 d’un traité connu sous le nom du commandant français à Oran ou Traité de Desmichels.

Toutefois, le général Trézel qui avait succédé en 1835 au général Desmichels ne l’a pas respecté et avait même tenté de trouver l’occasion de reprendre la guerre contre l’Emir après avoir dénoncé le Traité de conciliation. A cet effet, il saisit l’occasion du regroupement des tribus des daïras et de la smala auprès de lui.

L’Emir demanda au Général Trézel de lever sa protection sur ces tribus afin qu’elles puissent retourner sous son autorité mais ce dernier refusa. Le combat reprit alors de nouveau et ils se rencontrèrent le 26 juin 1835 à la ferme de la forêt Moulay Ismaïl, près de la ville de Sig où a eu lieu la bataille de Sig au cours de laquelle les Français furent vaincus.

Puis, ils se rencontrèrent une nouvelle fois le 27 juin au cours de la bataille d’El Maktâa au cours de laquelle les troupes françaises subirent une défaite sanglante dont les conséquences et répercussions furent:

-1- La destitution du gouverneur général d'Erlon et du général Trézel

-2- La désignation du Maréchal Clauzel en qualité de gouverneur général d’Alger en juillet 1835 et l'envoi de troupes importantes pour affronter l’Emir.

Clauzel lança une attaque contre Mascara, capitale de l’Emir mais il la trouva déserte. Il la quitta donc pour Tlemcen qu’il occupa mais les troupes de l’Emir continuaient à contrôler la route reliant Tlemcen à Oran et l’armée française se trouva encerclée à l’intérieur des remparts de la ville.

Pour lever le siège, le Général Bugeaud mena une importante expédition militaire à dont l’issue fut la victoire à partir de sa position à Oued el-sakkak en 1836.

Mais la résistance s’étendit, ce qui obligea Bugeaud à conclure provisoirement une trêve avec l’Emir. Il signa donc le 30 Mai 1837 le Traité de la Tafna, afin de pouvoir réaliser les objectifs suivants:

- Se libérer pour mettre fin à la résistance d’Ahmed Bey à l’Est algérien

- Préparer des troupes militaires entraînées à la guerre dans les djebels.

- Lever le siège sur les postes français.

Attendre l’arrivée de renforts militaires de France.


Dernière édition par sphinx le Ven 28 Jan - 1:01, édité 1 fois
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Message par Sphinx Ven 11 Juin - 1:13

Phase d'organisation de l'Etat (1837-1839)

L’Emir Abdelkader mit à profit le Traité de la Tafna pour renforcer ses troupes militaires et organiser son Etat, à travers les réformes administratives et l'organisation militaire suivantes:

1- Constitution d’un conseil ministériel réduit regroupant le premier ministre, le vice-président, le ministre des affaires étrangères, le ministre du trésor spécial et le ministre des biens waqf- ministre des impôts et aumône légale puis les secrétaires d'état au nombre de trois selon les besoins. Ce ministère prit Mascara comme capitale.

2- Création d’un conseil princier de la shûra (consultatif) composé de 11 membres représentant différentes régions

3- Découpage administratif du pays en wilayate , chacune d’elles étant dirigée par un khalifa. Découpage de la wilaya en plusieurs daïras avec à la tête de chacune d’elles, un caïd ayant grade d’agha. Chaque daïra regroupe un certain nombre de tribus dirigées par un caïd, ayant sous ses ordres un responsable administratif ayant titre de cheikh.

4- Organisation du budget conformément au principe de la zakat* et instauration d’impôts supplémentaires pour couvrir les dépenses de la guerre sainte et soutenir les écoles d’enseignement….etc.

5- Renforcement de la puissance militaire par la mise en place de fabriques d’armes et munitions et la construction de forts aux confins du Sahara afin d’accroître l’efficacité de son armée.

6- Conception d’un drapeau national et d’une devise officielle de l’Etat.

Entretien de relations diplomatiques avec certains pays

4- Phase d'organisation de l'Etat (1837-1839)

En traversant avec ses troupes les terres sous autorité de l’Emir, le Maréchal Valée avait pris l’initiative de rompre le Traité de la Tafna. Le rapport de forces commença sérieusement à pencher en faveur de l’ennemi après la prise de la capitale de l’Emir Tagdempt en 1841 puis la chute de la Smala –capitale itinérante de l’Emir – en 1843.

Suite à cela, l’Emir se dirigea en octobre 1843 vers le Maroc lequel après l’avoir soutenu au début, fut contraint de l’abandonner après le bombardement par la flotte française des villes de Tanger et al-Sawira. Il fut donc contraint de retourner en Algérie en septembre 1845, afin d’essayer d’organiser à nouveau la résistance. Cependant, cela s’avéra fort difficile.

notamment avec la perte de ses adjoints les plus éminents. Il envisagea donc de traverser une deuxième fois les frontières mais le Sultan marocain, sous l’effet de la menace française, l'obligea à quitter le pays.

Avec le resserrement de l’étau autour de lui , il ne put échapper à la reddition proposée par le commandant français LAMORICIERE, à condition toutefois d'être autorisé à quitter le pays vers une destination de son choix.

Cependant les autorités françaises ne respectèrent pas leur engagement et il fut emprisonné à Lambèse pendant cinq ans pour être ensuite libéré . Il opta pour l’exil avec certains membres de sa famille et de ses partisans et passa le reste de sa vie à Damas jusqu'à sa mort de Mai 1883 .

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Message par Sphinx Ven 11 Juin - 1:18

Lalla Fatma N'Soumer

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La résistance de Lala Fatma N'Soumer

Lalla Fatma N’Soumer n’ignorait rien de l’évolution des événements qui se déroulaient autour d’elle dans la région dans la mesure où elle était constamment informée des mouvements des troupes françaises à Tizi Ouzou entre 1845-1846 et dans la région de Dellys en 1847.

Lorsque l’armée française lança une expédition sur la région, elle fit preuve d’un grand courage. Elle sauva Boubaghla qui se trouvait au village Soumer après le premier affrontement qui avait eu lieu au village de « Tazrouts » entre les troupes du général «Missiat" et les indigènes. Ces derniers, après avoir vaillamment résisté, avaient du se replier, compte tenu du déséquilibre du rapport des forces humaines et matérielles. Le général devait franchir deux points difficiles qui sont : Thachekrit et Thiri Bouirane.

Boubaghla avait participé à cette bataille au cours de laquelle il fut blessé et sauvé par Lalla Fatma, qui était restée à ses côtés. Ils demeurèrent à Béni Yenni, d'où ils appelaient au combat. Elle participa avec lui à la plupart des batailles qu’il a livrées parmi lesquelles la bataille de Oued Sebaou livrée le 7 avril 1854, contre les forces d’occupation commandées par le général Woolf où Fatma N’soumer fit preuve d’une rare bravoure.

Elle enregistra d’autres victoires aux environs de Illeti, Tahlijt Nath, Bourja, Taourirt Moussa et Tizi Bouabir, prouvant que la direction de la résistance algérienne n’était pas réservée uniquement aux hommes. Les femmes y ont également participé de toutes leurs forces.

A la mort du chérif Boubaghla, elle ne s’arrêta pas mais poursuivit la résistance, livrant plusieurs batailles contre les troupes françaises, dont la plus importante fut la bataille d’Icheridène qui eut lieu le 24 juin 1857 à Larbaâ Nath Iratène. Toutefois, l’inégalité des forces avait entraîné la défaite des insurgés. Elle se retira alors dans les monts du Djurdjura où elle constitua des groupes de combattants rapides, chargés de suivre les arrières de l’armée française et de leur couper la route des communications et des renforts.

En raison des attaques continues de la combattante et l’accroissement de son audience, les autorités françaises, craignant le danger qu’elle représentait, lui préparèrent une armée commandée par le Maréchal Randon qui se dirigea vers les villages d’ « Aït Tsouragh » et « Icherridène » où était basée Fatma N’soumer en compagnie de 7000 hommes et un certain nombre de femmes. L’affrontement entre les deux troupes eut lieu le 11 juillet 1857 mais, malgré la résistance héroïque des insurgés, la balance pencha en faveur des Français en raison de l’inégalité des forces. La bataille s’acheva par la mort de 44 soldats français dont deux officiers et 327 blessés dont 22 officiers. Après les pourparlers, un cessez-le-feu fut conclu et assorti de quatre conditions :

- le redéploiement des troupes françaises en dehors des villages et des hameaux d’habitation

- L’exonération des taxes

- La non poursuite et la non sanction des chefs de la résistance

- La protection des biens et des personnes

Les négociations étaient dirigées du côté français par le Maréchal Randon et du côté algérien par Si Tahar. Le Maréchal Randon fit semblant d’accepter les conditions mais ordonna l’arrestation de la délégation algérienne à sa sortie du campement. Plus que cela, il envoya le capitaine Fouchoux au village de Takhlicht Nath Atsou pour arrêter Lalla Fatma N’soumer, qui fut arrêtée avec un certain nombre de femmes.

Des sources rapportent qu’au cours de la bataille, l’armée française avait saisi de nombreux biens, emportant les bijoux des femmes ainsi que 50 fusils et plus de 150 manuscrits d’ouvrages scientifiques et religieux.

Lalla Fatma N’soumer fut isolée dans la zaouia de Béni Slimane près de Tablat sous la garde du Bachaga Tahar ben Mahieddine et y demeura durant six ans jusqu’à sa mort en septembre 1863 à l’âge de 33 ans.


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Message par Sphinx Ven 11 Juin - 1:23

Biographie :Lalla Fatma N'Soumer

Lalla Fadhma N'Soumer (1830 - 1863), est une personnalité de la résistance des Zouaouas (dénomination historique des Kabyles du Djurdjura) contre la conquête de la Kabylie par la France dans les années 1850.

Nom

« Lalla » est un titre honorifique ou une marque de respect féminin.

« N'Soumer » vient du kabyle « de Soumer », nom du village dans lequel son père tenait une Zaouia.

Appelée « la Jeanne d'Arc du Djurdjura » par l'historien Louis Massignon.

Son vrai nom kabyle est Fadhma Nat Si Hmed


L'adolescence

Née en 1830 en Haute Kabylie, région nord-est de l'Algérie, dans un village du nom de Ouerdja, proche de Ain El Hammam - (ex Michelet). Fille du cheikh Ali Ben Aissi et de Lalla Khlidja, son père est le chef d'une école coranique liée à la zaouïa Rahmania de sidi Mohamed ibn Abderahmane Abu Qabrein. Fathma mémorise le Coran très jeune en écoutant son père psalmodier les versets. Elle est de souche maraboutique, d'une grande beauté, d'après la tradition orale et les icônes qui lui sont consacrées. Comme il est de coutume dans ces régions et à cette époque, on veut la marier. Malgré la multitude de prétendants, elle refuse. Ses parents déclarent qu'elle est possédée et l'enferment dans un réduit. Elle en sort transformée : Dieu lui a révélé sa foi. Sa famille insiste pour la marier refusant de voir que leur fille est déjà ailleurs. Elle est mariée de force à son cousin, refuse de consommer le mariage et se retrouve rapidement répudiée. Effet fatal, elle est mise en Quarantaine ainsi que sa famille. A cette période de sa vie. Fathma est prise pour folle. Elle passe des journées à marcher, elle arpente entre le lever et le coucher du soleil les montagnes de son village. Elle demande à quitter son village pour rejoindre son frère, cheikh du village de Soumer. Sous sa protection elle se met à apprendre le Coran et l'astrologie. Après la mort de son père, elle dirige avec son frère l'école coranique. Elle enseigne le Coran aux enfants et s'occupe des pauvres.

La combattante

Fathma, alors à la fin de l'adolescence, acquiert une bonne réputation, surtout elle développe une grande capacité à la prédiction et au règlement des litiges. C'est ainsi qu'elle confie à son frère ses rêves tourmentés. Elle lui dit : « Toutes les nuits je vois des armées venir nous envahir, nous devons nous préparer. » Son frère entend ses prédications et lance un appel à la mobilisation dans les villages avoisinants. Les batailles qui ont eu lieu en Kabylie furent nombreuses et sanglantes à cette époque; celles que Fathma N'Soumer a menées sont restées mémorables. Fathma donne lors de la bataille de Oued Sebaou en 1854 une leçon de courage et de détermination alors qu'elle n'avait que vingt-quatre ans. Elle passe des années à organiser une armée de femmes et d'hommes pour riposter au conquérant. En 1847, elle a accepté de se joindre aux résistants de la région, les Chérifs Si Mohamed EI-Hachemi et Bou-Baghla. A la mort de ce dernier, en 1854, la résistance contre les troupes du maréchal Randon, estimées à 13 000 hommes dirigés par les généraux Mac Mahon et Maissiat. Le marchal Randon, dépité par la défaite, tente de trouver des appuis en Kabylie pour trouver la cachette de Fathma et de son armée. Cela ne fait qu'accentuer la réputation de l'héroïsme de Fathma qui est transmise par les chants et des louanges à travers les montagnes, Plusieurs batailles ont été livrées, dirigées par cette femme dont la renommée s'étendait de plus en plus à travers la Kabylie. Les défaites successives ont mené le général Randon à déclarer le cessez-le-feu. Fathma profite de ce repli pour préparer ses troupes. Des appuis s'organisent à travers le pays : fabriques d'armes, entrainement des troupes, réserves alimentaires. Après trois ans, l'armée française qui est aussi renforcée constitua des « goums » avec des chefs ralliés, Randon demanda des renforts lorsqu'il attaqua par surprise les Aït Iraten, ses forces atteignirent 35 000 hommes. les combats furent féroces. Fathma appelle ses troupes à lutter pour la liberté et à un ultime effort pour battre l'ennemi. Les batailles sont perdues. Les chefs furent contraints de se rendre : Si Hadj Amar, Si Seddik Ben Arab, Si El-Djoudi et Sidi Tahar. Fathma est accueillie chez Si Tahar Ben Mahieddiene, un notable de la région de Tablat, où elle trouva refuge dans la zaouïa de Sidi Ali Boumâali, à Tourtatine, près de Tablat (à 100 km à l'est de Médéa, dans la commune d'EI-Aïssaouia). Arrêtée le 27 juillet 1857 dans le village de Takhlijt Ath Atsou, près de Tirourda et incarcérée. Sa riche bibliothèque contenant des travaux religieux et scientifique est détruite par l'armée française. Affectée par la mort de son frère en 1861, elle meurt en 1863 à Béni Slimane à l'age de trente-trois ans, suite à l'épreuve de son incarcération.

Ses cendres ont été transférées en 1994 du cimetière de Sidi Abdellah,à 100 mètres de la Zaouia Boumâali à Tourtatine vers le Carré des martyrs à El Alia Alger.

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Personne à contacter Re: Résistances au colonialisme Français

Message par Sphinx Ven 11 Juin - 1:27

Révolte des Mokrani

La Révolte des Mokrani, survenue le 16 mars 1871 en Algérie, est la plus importante insurrection contre le pouvoir colonial français depuis le début de la conquête de l'Algérie en 1830. Elle est menée par le cheikh Mohamed El Mokrani et du cheikh Haddad, chef de la confrérie des Rahmaniya, en Kabylie.

Histoire

En 1870, un notable algérien, Mohamed Amokran, surnommé par les arabes Cheikh El Mokrani, est rétrogradé au titre de bachagha pour avoir soutenu la révolte du Cheikh Bouaquaz, un proche de son père, en 1864-1865.

El Mokrani, pour pallier la disette qui touche alors les campagnes, investit sa fortune personnelle et emprunte. L’empressement de ses créanciers et la pression des autorités l'oblige à hypothéquer ses biens.
A celà s'ajoute l'annonce du remplacement de l'autorité militaire française, dont il acceptait de dépendre, par une autorité civile. Il décide alors de se révolter, mais, en homme d'honneur, il en avise auparavant le général Augerand (Cf. Lettre de Mokrani au Gal. Augerand, en page 768 du Rapport de M. Léon de La Sicotière au nom de la «Commission d’Enquête sur les actes du Gouvernement de la Défense Nationale », Versailles, Cerf et fils, 1875). Après quoi il entre en rébellion en mars 1871
Mais la première manifestation de l'insurrection est intervenue en réalité, dès janvier 1871 sous la forme d'une révolte de spahis qui ont refusé d'être envoyés sur le front de métropole, alors que les intéressés estimaient leur engagement valable uniquement pour servir en Algérie. Cette révolte, d'abord déclenchée à Aïn Guettar et à Mondjebeur, s'est ensuite étendue au Tarf et à Bou Hadjar, ainsi qu'à Bône encerclée pendant 3 jours. Quelque 20 colons ont été tués, jusqu'à ce qu'une répression très forte soit engagée.
Est complètement fausse, par contre, l'assertion répandue selon laquelle le décret Crémieux du 24 octobre 1870, attribuant la citoyenneté aux juifs d'Algérie, aurait été la cause de la révolte kabyle. On sait cela par Mokrani lui-même, puisque sa lettre exposant les causes de sa rébellion au général Augerand ne contient pas la moindre allusion à ce décret. Cette légende a, en réalité, été inventée par les Européens et militaires locaux, hostiles à cette accession d'indigènes à la citoyenneté.

Quoi qu'il en soit, la révolte des spahis fut amplifiée à partir du 16 mars 1871 par sa prise en main par Mokrani, dont l'influence était très forte. Elle constitua la plus importante insurrection et la dernière d'Algérie durant l'occupation française.

Le mouvement soulève 250 tribus, près du tiers de la population algérienne. La plupart des villes et des villages de Kabylie et des Hauts-Plateaux sont pillés. Les insurgés sont contraints à la reddition après l’attaque de la Kabylie par les Français. Ils sont arrêtés à l’Alma le 22 avril 1871, et le 5 mai le bachaga El Mokrani mourut au combat près de l’oued Soufflat. Les troupes françaises (vingt colonnes) marchent sur Tizi-Ouzou, Dellys et Draâ El Mizan. Le cheikh Haddad et ses fils se rendent le 13 juillet, après la bataille d'Icheriden. L’insurrection ne prend fin qu’après la capture de Bou-Mezrag, le 20 janvier 1872.

La répression fut très sévère et se traduisit, une fois matée l'insurrection, par de nombreux internements et déportations en Nouvelle-Calédonie (on parle des « Kabyles du Pacifique »), mais aussi par d'importantes confiscations de terres, qui ensuite ont obligé de nombreux kabyles à s'expatrier.

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Personne à contacter Re: Résistances au colonialisme Français

Message par Sphinx Ven 11 Juin - 1:32

Mohammed Ibn El Hadj Ahmed El Mokrani

Mohammed Ibn El Hadj Ahmed El Mokrani est issu d'une famille ancienne aisée de Kal'at Beni Abbès propriétaire de nombreuses terres agricoles. Cette situation lui conférait le respect des tribus et de leurs chefs.
Son père, El Hadj Ahmed El Mokrani, fut désigné en tant que khalifa (gouverneur de province) sur tous ceux qui lui firent allégeance après la publication de l'édit royal du 30 septembre 1838 mais il décéda à Marseille en 1853 à son retour des Lieux Saints.

Ce nouvel élément servit son fils aîné qui avait reçu une éducation islamique saine auprès de son père et au sein d'une famille puissante et respectée, ayant appris le Coran dès son jeune âge à l'instar de ses congénères ainsi que les bases de la langue arabe. Ceci lui permit par la suite de succéder à son père et il devint Cheikh Mohammed El Mokrani, khalifa sur les habitants de sa région.
Toutefois, l'administration coloniale faisant fi de cette fonction le nomma à une fonction subalterne , celle de bachagha.

Considérant l'attitude de l'administration française comme une offense faite à sa famille ainsi qu'à lui-même, Cheikh Mohammed El Mokrani présenta sa démission et regagna ses propriétés à Ben Aknoun, près d'Alger, suite à l'initiative prise par les autorités coloniales de nommer l'officier Marmier, gouverneur de la région de Bordj Bou Arréridj. Un autre officier fut également désigné pour le poste de Tazmalt, fondé par son frère Lakhdar El Mokrani .
Aux yeux du Bachagha El Mokrani, ces agissements furent considérés comme un déni de sa valeur, une limitation effective de son influence et une extension de l'influence française dans les régions qui étaient sous son autorité.
Il jugea donc nécessaire de s'empresser de déclarer la guerre sainte, se basant pour cela sur sa force locale.

L'initiative fut donc prise en février 1871 au cours d'une réunion importante qu'il a tenue au marché de Sidi Aïssa à laquelle assistèrent les chefs de tribus et où Cheikh El Mokrani appela au déclenchement de la Révolution et la proclamation de la guerre sainte, guerre qu'il poursuivit inlassablement jusqu'à sa mort au champ d'honneur, au cours de la bataille d'Oued Soufflat, le 05 mai 1871.

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Personne à contacter Re: Résistances au colonialisme Français

Message par Sphinx Ven 28 Jan - 0:56

La résistance des Béni Chougrane

1- Introduction

De par ses caractéristiques et les causes de son déclenchement, l'insurrection des Béni Chougrane à Mascara en 1914 est considérée comme l'une des résistances les plus marquantes du début du vingtième siècle. D'autre part, elle constitue une continuité dans la série de résistances, insurrections et révoltes qu'ont connues l'Algérie de façon générale et la région de l'ouest algérien en particulier.

2- Causes de la résistance des Béni Chougrane

A l'instar des autres régions d'Algérie, la région de Béni Chougrane a souffert de l'application par l'administration coloniale française de politiques visant à encourager l'implantation de colonies européennes à travers la saisie des biens des Algériens aussi bien ceux des particuliers que ceux des tribus, l'imposition de lois arbitraires ainsi que l'application d'une politique injuste d'impôts à l'égard des indigènes.

En fait, les autorités françaises avaient veillé à s'attaquer à cette région en particulier, du fait qu'elle constituait le berceau de la résistance de l'Emir Abdelkader et un foyer permanent de tensions menaçant à tout moment la présence française.

La situation s'est aggravée davantage après l'application du "Senatus Consulte" en 1863 et de la loi "Warnier" à l'issue de laquelle des milliers de familles algériennes ont été déplacées vers des régions désertiques montagneuses au moment où les terres fertiles étaient transformées en vignobles. Les paysans algériens, quant à eux, sont allés grossir les rangs des khammès* et des chômeurs compte tenu de la perte de leurs sources de revenus et de leurs moyens de subsistance.

De plus, les sanctions et amendes prévues par le Code des Forêts ont empêché les Algériens d'exploiter les ressources forestières pour leurs besoins propres ainsi qu'ils le faisaient avant l'occupation. Quant au Code de l'Indigénat, il s'est caractérisé par l'injustice, l'arbitraire et l'iniquité à l'égard des populations de la région. Les sanctions et décisions répressives étaient prises par des fonctionnaires de l'administration et agents de l'ordre disposant de larges prérogatives en la matière et en abusant sans retenue.

Selon des sources françaises, Mascara occupait le premier rang dans le département d'Oran par le nombre de sanctions enregistrées en 1913 et 1914.

De telles pratiques avaient engendré chez les habitants des monts de Béni Chougrane et de Mascara un sentiment de rancœur et de haine vis-à-vis de l'occupant français et l'esprit de résistance et de rébellion qui ne s'était jamais éteint depuis la résistance héroïque de l'Emir Abdelkader se manifesta de nouveau.

Il ne fait nul doute que le facteur direct de cette insurrection fut la promulgation de la loi portant conscription obligatoire pour les Algériens qui avait commencé à être appliquée à grande échelle. Les réactions des Algériens vis-à-vis de la loi du 13 février 1912 furent multiples et prirent diverses formes parmi lesquelles l'envoi de délégations, la rédaction de requêtes, la présentation de réclamations et l'émigration vers des pays islamiques

3- Les étapes de la résistance des Béni Chougrane

A l'ouest du pays, une délégation de représentants de l'Oranais fut constituée et se rendit à Paris en vue de présenter les revendications des habitants de l'Ouest, opposés à la loi sur la conscription obligatoire. Par contre, les populations de Saïda, Sebdou et Ghazaouet ont eu recours à la méthode des requêtes et réclamations pour exprimer leur colère et leur opposition à la politique du colonialisme tandis qu'à Tlemcen, des dizaines de familles ont préféré émigrer à l'étranger, vers le Moyen Orient arabe pour rejoindre les milliers d'algériens exilés au Hedjaz et en Syrie.

Devant l'incapacité et la vanité des méthodes pacifiques à réaliser les revendications des Algériens, ces derniers eurent recours à la désobéissance et la rébellion en réaction à la poursuite par les autorités coloniales de l'application effective de la loi sur la conscription, notamment après que la décision fut prise d'accélérer la mobilisation des jeunes algériens de la classe de 1914.

Après le déclenchement de la première guerre mondiale, l'administration française intensifia l'opération de mobilisation qui toucha environ 4000 jeunes à la fin du mois d'Août 1914, lesquels bénéficièrent d'un entraînement militaire préliminaire avant d'être envoyés sur les différents fronts en Europe.

Face à ce bouillonnement , des rumeurs se sont répandues dans la région de Mascara selon lesquelles la France allait procéder à la convocation des mineurs, supprimer les indemnités et recourir, en cas de nécessité, aux malades et aux hommes âgés si les choses se compliquaient face à l'Allemagne.

Ce furent là autant de raisons qui poussèrent les jeunes de Ouled Sidi Dahou et des villages environnants à refuser de se conformer aux ordres de l'administration française en s'inscrivant sur les listes de conscription à la fin de l'année. Les autorités coloniales eurent alors recours à la menace et au chantage. Elles arrêtèrent les chefs de village pour contraindre les jeunes à se plier mais cette démarche eut pour effet de mettre le feu aux poudres et conduisit à l'explosion de la situation, englobant ainsi toute la région.

Malgré la mobilisation par la France de troupes militaires importantes, les habitants continuèrent à refuser de livrer leurs enfants. Le désordre se généralisa et les accrochages dans la ville de Mohammedia en octobre 1914 se soldèrent par de nombreux morts et blessés des deux côtés.

Les insurgés attaquèrent les fermes de colons, les détruisant et incendiant tout ce qui représentait l'administration coloniale. Ils attaquèrent les agents de l'administration pour se venger du rôle qu'ils ont joué dans le recensement des jeunes mobilisables.

Après ces évènements, l'opération de répression débuta au moyen de troupes militaires venues de tous les côtés de l'ouest algérien. La région de Béni Chougrane fut encerclée du 5 au 20 octobre 1914. Au cours de cette période, de nombreux villages furent incendiés condamnant les habitants à l'errance, tel Douar el Fraguig. Les habitants tentèrent de négocier avec l'armée française mais cette dernière procéda à l'arrestation des membres de la délégation et tout suspect fut emprisonné.

Après une répression qui a duré plusieurs semaines, cette insurrection aboutit à l'arrestation de centaines de jeunes et d'adultes de la région avec, à leur tête, les chefs de la rébellion. Les personnes arrêtées furent présentées devant les juridictions d'exception françaises et des peines diverses furent prononcées à leur encontre, allant de la prison avec sursis à la condamnation à mort. Des sanctions furent également prises consistant en la saisie des biens de nombreuses tribus et clans de la région de Béni Chougrane auxquelles furent imposées des amendes exorbitantes. En outre, de nombreux notables furent démis de leurs fonctions.

L'insurrection des Béni Chougrane s'étendit aux alentours de la région de Mascara même après la fin de la première rébellion. La désobéissance se poursuivit en 1915 de façon moins violente certes, avant que Tébessa et Souk Ahras ne connaissent une situation similaire au cours de la même année. Le nombre de jeunes déserteurs de l'armée française continua à augmenter en dépit de toutes les mesures répressives prises par la France pour stopper ce phénomène.


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