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Centre de l'économie mondiale

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Personne à contacter Centre de l'économie mondiale

Message par Syfou Mar 12 Oct - 0:05

Bagdad, centre de l'économie mondiale


Fondée en 762, Bagdad, capitale des Abassides, devient le centre d'un empire musulman du VIIIe au Xe siècle. Elle est alors le creuset de tous les savoirs et du développement économique eurasiatique.


De 762 à sa destruction brutale par les Mongols en 1258, Bagdad sera sans doute la plus grosse, la plus riche capitale du vieux monde, assurément une "ville lumière"", écrit Fernand Braudel, dans sa Grammaire des civilisations. Cependant, vu d'Occident, l'âge d'or de la domination musulmane n'a pas toujours été perçu positivement. Fernand Braudel se souvient avoir suivi en 1931, alors jeune enseignant à Alger, les conférences du grand historien économiste belge Henri Pirenne: "Il exposait ses idées sur la fermeture de la Méditerranée à la suite des invasions musulmanes. Ses conférences m'ont paru prodigieuses: dans sa main ouverte ou fermée, tour à tour s'enfermant ou se libérant, toute la mer.

Gérard Vindt | Alternatives Economiques n° 223 - mars 2004
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Personne à contacter Re: Centre de l'économie mondiale

Message par Syfou Mar 12 Oct - 0:09

Guerre des monnaies ou nouvel ordre mondial ?

L’expression « guerre des monnaies » est à la mode. Du ministre des Finances brésilien, Guido Mantega au directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn en passant par Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, les grands responsables économiques et financiers de la planète en ont fait un point de cristallisation de leurs débats et de leur désaccord à l’occasion du G7 Finance et des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale qui se sont déroulées à Washington.

Il faut dire que cela rappelle de vieux souvenirs. Comme le souligne Martin Wolff dans le supplément Économie du Monde, en date du 5 octobre 2010, la guerre des monnaies fait référence au débat sur la réévaluation du yen qui avait cours il y a quinze ans dans un contexte de hausse du dollar et de compétition féroce entre les constructeurs automobiles japonais et leurs homologues américains.

Aujourd’hui ce sont les exportateurs chinois de jouets et d’électroménager qui sont accusés de concurrence déloyale par les syndicats manufacturiers américains et leurs relais au sein du Congrès. La sous-évaluation du yuan risquerait de faire perdre jusqu’à 500000 emplois à l’industrie américaine selon une étude du Peterson Institute proche du Parti Démocrate.

Tout cela a un air de déjà-vu. En dernier recours quand les gains de productivité ne suivent pas, il est facile d’imputer la responsabilité de ses déboires économiques au cours artificiellement faible de la monnaie de ses concurrents. Nixon lui-même avait eu recours à ce subterfuge en 1970-1971.

Seulement le monde a beaucoup changé. Si les États-Unis importent beaucoup de produits chinois, c’est parce qu’ils ont délocalisé leur industrie en Chine dans les années 1990-2000. Une réévaluation du yuan pèserait certes sur les sous-traitants chinois, mais elle dégraderait aussi la compétitivité de leurs grands donneurs d’ordres basés de l’autre côté du Pacifique. En définitive, cela pousserait simplement ces derniers à délocaliser les opérations réalisées actuellement en Chine vers d’autres pays à faible coût de main-d'oeuvre comme l’Inde ou le Vietnam.

En outre, le dollar apparaît aujourd’hui proche de ces points bas si on le compare notamment à l’euro, seule grande devise convertible ayant le même potentiel économique que le billet vert. Faut-il rappeler que le yuan n’en est encore qu’à ses débuts comme devise internationale et qu’il faudra une longue période de transition avant qu’il joue pleinement le rôle de rival du dollar qui serait le sien, en tant que monnaie de la seconde – et bientôt de la première économie de la planète à l’horizon 2025 ?

En réalité, l’acrimonie avec laquelle le yuan est aujourd’hui jugé aux États-Unis reflète davantage les préoccupations de politique intérieure aux États-Unis – à quelques semaines des élections de mi-mandat qui annoncent un come-back spectaculaire des Républicains - qu’une volonté réelle de remettre en cause le rôle du dollar, en tant que monnaie hégémonique mondiale, qui se traduirait par une dépréciation soutenue de ce dernier.

L’expression de « guerre des monnaies » masque le fond du problème, beaucoup plus profond, diagnostiqué non par des économistes, mais par des historiens comme Immanuel Wallerstein, auteur d’une réflexion d’inspiration braudélienne sur les transitions hégémoniques. En effet selon Wallerstein toute phase de transition entre deux grandes puissances hégémoniques – les États-Unis et la Chine dans le cas présent – implique une période de désordre lié aux résistances compréhensibles face à la nouvelle donne. Le recentrage de l’économie mondiale sur l’Asie prive en effet les États-Unis de leur rôle de pivot du système économique et monétaire international. Sans parler de l’Europe reléguée au rang de lointaine périphérie dans le nouveau système-monde qui s’annonce. Ces résistances au changement expliquent les incroyables lenteurs des réformes en matière de gouvernance mondiale, à l’instar du processus de repondération des voix au sein du FMI qui fait apparaître le caractère anachronique de règles fixées il y a plus de soixante ans.

En faisant preuve de courte vue et en raisonnant toujours à « périmètre constant » les grands responsables économiques et financiers de la planète « rejouent constamment la dernière guerre », selon une autre expression tirée de l’art militaire, en fermant les yeux sur les grands bouleversements géopolitiques qui s’annoncent. Quand la technique prend le pas sur la politique, c’est la nature même des grands enjeux qui est obscurcie. C'est pourquoi il faudrait aujourd’hui repenser de manière globale l’architecture du système international, en faisant toute leur place aux nouvelles puissances émergentes (les BRIC, mais aussi des pays à fort potentiel comme l’Afrique du Sud ou l’Iran), plutôt que de se focaliser sur des enjeux mercantilistes à court terme.

par Alexandre Kateb, Economiste, Maître de conférences à Sciences Po
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Message par Syfou Lun 25 Oct - 2:19

Guerre des changes : le G20 décrète la trêve

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Samedi à Gyeongju, le secrétaire d'État au Trésor américain, Timothy Geithner, a expliqué la nécessité pour les grands pays exportateurs de réduire leurs surplus pour rééquilibrer l'économie mondiale. Crédits photo : NICKY LOH/REUTERS

Réunis ce week-end à Séoul, les ministres des Finances des vingt plus grandes économies de la planète se sont mis d'accord pour une meilleure évaluation des monnaies mondiales.

La menace du président Lee Myung-bak a porté ses fruits. Le dirigeant sud-coréen avait promis d'empêcher les ministres des Finances du G20 de rentrer chez eux s'ils ne trouvaient pas un accord ce week-end pour désamorcer la guerre des changes. À Gyeongju, les vingt plus grosses économies de la planète ont accouché au forceps d'une trêve, qui dégage la route du sommet de Séoul, le 11 novembre prochain. «Nous sommes arrivés en Corée pleins d'appréhension, nous en repartons avec grand espoir», a résumé Christine Lagarde, soulagée, à l'issue de négociations qui ont duré jusqu'à l'aube. Les ministres des Finances et gouverneurs de banque centrales du G20 se sont engagés à établir des taux de change «davantage déterminés par le marché» et «à résister à toutes les formes de mesures protectionnistes».

Une victoire pour les États-Unis et les Européens qui dénoncent depuis des mois, sans résultat, la sous-évaluation du yuan. Et une mise en garde lancée aux autres pays exportateurs d'Asie comme la Corée du Sud ou le Japon qui interviennent depuis plusieurs semaines pour enrayer l'envolée de leur devise, et ainsi favoriser leurs exportations.


Contrôler les comptes courants de chaque pays

Une timide percée rendue possible par la nouvelle stratégie américaine orchestrée par Timothy Geithner qui a mis en sourdine ses attaques frontales contre le yuan. Le secrétaire d'État au Trésor a contourné la question explosive des taux de change, pour déplacer le débat sur le sujet moins contentieux des excédents commerciaux, dans une lettre adressée à ses partenaires à l'ouverture de la réunion. Et d'expliquer la nécessité pour les grands pays exportateurs de réduire leurs surplus pour rééquilibrer l'économie mondiale. Une façon indirecte de pousser les pays à réévaluer leur monnaie sans remettre en cause leur souveraineté.

Avec l'appui de la présidence sud-coréenne et de la France, la délégation américaine va jusqu'à proposer de limiter à 4 % du PIB le surplus des comptes courants d'un pays. Une véritable bombe pour la Chine, le Japon et l'Allemagne, ainsi que les producteurs de matières premières comme l'Australie ou l'Arabie saoudite qui mettent immédiatement leur veto.

«Les Américains savaient très bien que des cibles chiffrées ne seraient jamais acceptées. Mais cela a permis d'obtenir le principe nouveau d'une surveillance des surplus commerciaux au sein du G20», explique un diplomate de l'Union européenne. Car le coup de bluff américain a ouvert la porte à un compromis acceptable pour Pékin, satisfait de voir la question du yuan passer au second plan. À défaut de cible chiffrée, le G20 a chargé le FMI de contrôler les comptes courants de chaque pays, pour s'assurer que les surplus commerciaux se maintiennent à un niveau «soutenable».

Un critère flou à définir et qui annonce la prochaine bataille qui pourrait démarrer dès Séoul. Car l'accord de Gyeongju pourrait rester lettre morte puisque le FMI n'a pas de pouvoir contraignant comme l'a rappelé Dominique Strauss-Kahn. Le directeur général du FMI s'est immédiatement enfoncé dans la brèche pour demander un mandat étendu.

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Message par Sphinx Mar 27 Mar - 22:33

Russie-Chine, changement d'équilibre?

La version finale de la Stratégie-2020 publiée la semaine dernière comporte un certain scoop, auquel on n'a pas encore accordé toute l'attention qu'il mérite. Dans la partie du document consacrée aux questions de l'économie et de la politique étrangères de la Russie, il est dit: "Les principaux risques pour la Russie associés à l'apparition de nouveaux "centres de force" sont dus à la montée du potentiel économique et du rehaussement du statut international de la Chine."

Selon les auteurs, la transformation imminente du yuan en une monnaie mondiale, puis d'investissement et de réserve pourrait conduire à la déstabilisation du système monétaire international et à la limitation des possibilités d'utilisation du rouble russe dans les transactions internationales." "La haute compétitivité de l'industrie de traitement chinoise continuera d'être un facteur d'évincement des producteurs russes fabriquant des marchandises similaires du marché russe et fera obstacle à l'expansion du commerce et des investissements des entreprises russes à l'étranger." "Le renforcement des positions de la Chine en Asie centrale est capable de saboter les perspectives d'implication de cette région dans les projets d'intégration russes." Enfin, "le comportement plus actif en termes de négociation et d'intervention de la Chine en tant que "nouveau membre riche" du "club des leaders mondiaux", le renforcement du format G2 (Etats-Unis et Chine) dans la gestion des processus économiques dans le monde et l'augmentation de l'influence de la Chine au sein du Fonds monétaire international (FMI) et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)" nuiront au développement des pays tiers, notamment de la Russie.

Toutefois, par la suite le document précise qu'il est impossible d'accélérer la modernisation de la Russie, notamment de la Sibérie et de l'Extrême-Orient russes, "sans utiliser les capacités financières, d'innovation et d'investissement de l'Asie-Pacifique en tant que source de développement de l'économie du pays. La Chine est un partenaire prioritaire de la Russie en Asie-Pacifique."

La Stratégie-2020 est le résultat du long travail de divers experts. Pendant la dernière étape, qui a demandé 18 mois, sur ordre du premier ministre russe Vladimir Poutine a été créé un organisme composé d'une vingtaine de groupes de travail dirigé par deux économistes libéraux, Iaroslav Kouzminov du Haut collège d'économie et Vladimir Maou de l'Académie d'économie nationale. Bien que le document publié ne reflète pas entièrement le programme d'action du futur président et du gouvernement russes, il décrit la situation et les mesures à accomplir. Le statut de celui qui a commandé la recherche confère à cette dernière davantage d'importance, bien qu'on ignore généralement dans ce genre de cas dans quelle mesure le document reflète les idées des auteurs ou les desiderata de l'initiateur.

Quoi qu'il en soit, jusqu'à présent en Russie on n'avait encore jamais dit aussi ouvertement et clairement dans des documents d'un tel niveau que la croissance et le développement de la Chine représentaient en fait une menace. Dans son récent article sur la politique étrangère, publié à une semaine de l'élection présidentielle, Vladimir Poutine a rapidement mentionné les problèmes existants, par exemple, dans le domaine de l'immigration, mais il était très positif à l'égard de la Chine pour tout le reste. En particulier, le futur président a écrit que la Russie devait gonfler les voiles de son économie avec le vent chinois. Le ton de la Stratégie-2020 signifie-t-il un changement d'approche?

Il ne faut très probablement pas tirer des conclusions allant trop loin en s'appuyant sur ce texte. Le statut semi-officiel du document permet toujours de s'en distancier. C'est probablement ce qui se passera, lorsque les camarades chinois demanderont des explications à leurs collègues russes. Et cela arrivera forcément, car Pékin ne laisse jamais les déclarations de ce genre passer inaperçues. Certes, on peut écrire tout ce qu'on veut sur l'Otan et les Etats-Unis sans craindre une réaction de leur part, mais ce n'est pas le cas de la Chine.

Cependant, il existe bien sûr des craintes non exprimées associées à la croissance de la Chine en Russie. Dans l'histoire contemporaine, la Russie est pour la première fois plus faible que son voisin, d'autant plus que l'écart continuera à se creuser. Cela incite à réfléchir à un nouveau modèle de comportement, à la manière de cohabiter avec la Chine telle qu'elle est aujourd'hui et surtout dans 5-10 ans, si la dynamique actuelle se maintient. Et la recherche de la réponse à cette question sera la partie principale de l'ordre du jour du futur président Poutine, bien qu'il soit tout de même plus intéressé par l'Europe et l'Occident, qu'il comprend, que par la Chine qu'il a parfois du mal à comprendre.

Toutefois, on ignore pourquoi il faut exprimer de telles craintes dans un document d'une telle importance, car il n'est pas question d'une quelconque politique hostile de Pékin envers Moscou, mais des effets connexes associés au développement de la Chine. (Parmi les préoccupations, l'une d'elles n'est pas justifiée – on ne parle plus de la perspective du G2 depuis deux-trois ans, on a compris que rien de tel ne se produira.) De toute façon, la Russie ne pourrait pas s'y opposer, d'ailleurs elle aurait tort de le faire, et la démonstration d'un tel manque de confiance en soi aggraverait plutôt l'asymétrie des relations que l'inverse.

Il convient tout de même de noter que la Stratégie-2020 contient également quelques propositions concrètes pour équilibrer les capacités de la Russie et de la Chine. On parle notamment de la nécessité de diversifier les partenaires économiques afin que la Chine ne demeure pas le principal et le seul partenaire de Moscou en Extrême-Orient. Cependant, l'alarmisme généralisé demeure présent.

Ces craintes sont explicables, mais il faut les traiter différemment sans les exprimer publiquement. La Russie a besoin d'un programme d'action actif et le plus positif possible à l'égard de la Chine avec de nombreuses propositions et idées de développement conjoint. Ce programme doit émaner de Moscou et être de nature préventive. La passivité conduirait à une situation où Pékin dicterait à Moscou son ordre du jour dans la partie asiatique de la Russie, simplement en l'absence d'alternatives. Et alors l'inquiétude, pour l'instant potentielle, se transformerait en une menace économique tout à fait réelle. Et la Russie n'aurait personne d'autre à blâmer qu'elle-même.

http://fr.rian.ru/tribune/20120322/194003809.html
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