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l’Occident diabolise Kadhafi
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algeriedrs :: Politiques,relations extérieures et diplomatie :: Politique étrangère, diplomatie et coopération internationale :: Sphères et cercles d'influence
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l’Occident diabolise Kadhafi
Pourquoi l’Occident diabolise-t-il Kadhafi?
Aujourd’hui est un Jour de colère au Proche-Orient. Les manifestants sur les places des villes yéménites, irakiennes et jordaniennes expriment leur mécontentement des régimes au pouvoir. En Libye où les protestations ont débouché depuis longtemps en un conflit d’envergure, l’aviation de Mouammar Kadhafi bombarde à nouveau le port de Mars-el-Brefa, centre pétrolier libyen. Les mutins se préparent à attaquer Ras Lanuf et Sirte. La situation dans le pays est explosive.
En cas d'ingérence armée extérieure, le leader libyen menace de mobiliser le pays tout entier à la lutte et de faire feu de tout bois pour prévenir l’occupation.
Il est possible que les affrontements armés en Libye débouchent sur une guerre civile prolongée, a déclaré le président russe, Dmitri Medvedev. La pression militaro-politique étrangère ne fera qu’accentuer les problèmes des Libyens. L’Arabie saoudite, l’Allemagne et la Turquie partagent cette opinion. Le président vénézuélien, Hugo Chavez propose de former une Commission internationale de médiation pour régler le conflit. Washington se montre sceptique envers cette initiative. Selon le président américain, Barack Obama, Kadhafi doit démissionner même s’il réussit à s’entendre avec l’opposition.
Or, une telle évolution des événements est peu probable, l’opposition refusant les pourparlers avec l’administration. La Voix de la Russie s'est entretenue avec le rédacteur en chef de la revue « La défense nationale » Igor Kravtchenko :
« L’opposition s’appuie sur l’Occident. Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne mettent le cap sur l’ingérence armée. Les préparatifs à l’opération sont engagés : un groupe de la marine de guerre américaine et les bombardiers britanniques sont concentrés sur le littoral libyen. Les tentatives de diaboliser Kadhafi ont pour but de contraindre la communauté internationale à la soutenir dans telle ou telle mesure».
Les médias occidentaux titrent sur des milliers de morts à l’issue des affrontements de l’opposition avec les forces pro gouvernementales en constatant une catastrophe humanitaire dans le pays et aux frontières. 80 mille, 140 mille, 200 mille réfugiés – leur nombre dans les médias augmente aussi impétueusement que ces données suscitent des doutes, indique le directeur du Centre d’études arabes et islamiques de l’Institut d’Orient de l’Académie des sciences de Russie Alexandre Filonik.
« A mon avis, il convient de vérifier l’authenticité du chiffre : 200 mille. L’afflux de réfugiés libyens à la frontière est aussi impétueux qu’il est difficile d’y croire. Quoi qu’il en soit, ils sont tous concentrés dans un petit secteur à la frontière tunisienne. Un concours opportun de la communauté mondiale permettrait de régler le problème pendant cinq ou sept jours. A mon avis, les déclarations sur une catastrophe humanitaire dans l’ensemble du pays sont infondées ».
Selon les experts, l’Occident essaie de convaincre les milieux publics de l’efficacité voire de la nécessité de l’ingérence armée étrangère. Or, tout en insistant sur la démission de Kadhafi, les leaders de l’opposition libyenne déclarent qu’ils ne toléreront pas non plus les occupants de leur Patrie.
http://french.ruvr.ru
Aujourd’hui est un Jour de colère au Proche-Orient. Les manifestants sur les places des villes yéménites, irakiennes et jordaniennes expriment leur mécontentement des régimes au pouvoir. En Libye où les protestations ont débouché depuis longtemps en un conflit d’envergure, l’aviation de Mouammar Kadhafi bombarde à nouveau le port de Mars-el-Brefa, centre pétrolier libyen. Les mutins se préparent à attaquer Ras Lanuf et Sirte. La situation dans le pays est explosive.
En cas d'ingérence armée extérieure, le leader libyen menace de mobiliser le pays tout entier à la lutte et de faire feu de tout bois pour prévenir l’occupation.
Il est possible que les affrontements armés en Libye débouchent sur une guerre civile prolongée, a déclaré le président russe, Dmitri Medvedev. La pression militaro-politique étrangère ne fera qu’accentuer les problèmes des Libyens. L’Arabie saoudite, l’Allemagne et la Turquie partagent cette opinion. Le président vénézuélien, Hugo Chavez propose de former une Commission internationale de médiation pour régler le conflit. Washington se montre sceptique envers cette initiative. Selon le président américain, Barack Obama, Kadhafi doit démissionner même s’il réussit à s’entendre avec l’opposition.
Or, une telle évolution des événements est peu probable, l’opposition refusant les pourparlers avec l’administration. La Voix de la Russie s'est entretenue avec le rédacteur en chef de la revue « La défense nationale » Igor Kravtchenko :
« L’opposition s’appuie sur l’Occident. Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne mettent le cap sur l’ingérence armée. Les préparatifs à l’opération sont engagés : un groupe de la marine de guerre américaine et les bombardiers britanniques sont concentrés sur le littoral libyen. Les tentatives de diaboliser Kadhafi ont pour but de contraindre la communauté internationale à la soutenir dans telle ou telle mesure».
Les médias occidentaux titrent sur des milliers de morts à l’issue des affrontements de l’opposition avec les forces pro gouvernementales en constatant une catastrophe humanitaire dans le pays et aux frontières. 80 mille, 140 mille, 200 mille réfugiés – leur nombre dans les médias augmente aussi impétueusement que ces données suscitent des doutes, indique le directeur du Centre d’études arabes et islamiques de l’Institut d’Orient de l’Académie des sciences de Russie Alexandre Filonik.
« A mon avis, il convient de vérifier l’authenticité du chiffre : 200 mille. L’afflux de réfugiés libyens à la frontière est aussi impétueux qu’il est difficile d’y croire. Quoi qu’il en soit, ils sont tous concentrés dans un petit secteur à la frontière tunisienne. Un concours opportun de la communauté mondiale permettrait de régler le problème pendant cinq ou sept jours. A mon avis, les déclarations sur une catastrophe humanitaire dans l’ensemble du pays sont infondées ».
Selon les experts, l’Occident essaie de convaincre les milieux publics de l’efficacité voire de la nécessité de l’ingérence armée étrangère. Or, tout en insistant sur la démission de Kadhafi, les leaders de l’opposition libyenne déclarent qu’ils ne toléreront pas non plus les occupants de leur Patrie.
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Re: l’Occident diabolise Kadhafi
Kadhafi menace de révéler un 'grave secret' sur Sarkozy
Le régime libyen a affirmé jeudi 10 mars, via son agence officielle, que la révélation d'un 'grave secret' allait entraîner la chute du président français Nicolas Sarkozy, peu après la reconnaissance par Paris du Conseil national de transition comme représentant du peuple libyen. L'agence officielle libyenne Jana a annoncé avoir 'appris qu'un grave secret va entraîner la chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale'.
Cette annonce, reprise par la télévision officielle, est survenue peu après la reconnaissance par Paris du Conseil national de transition (CNT) libyen, qui réunit l'opposition au régime du colonel Mouammar Kadhafi, comme le seul 'représentant légitime du peuple libyen' et sa décision d'envoyer prochainement un ambassadeur à Benghazi.
En outre, un responsable du ministère des affaires étrangères libyen a menacé de rompre tout lien diplomatique avec la France en raison de la reconnaissance par Paris du CNT. 'La Libye va réfléchir à rompre ses relations avec la France en raison d'informations circulant sur l'intervention dommageable de la France dans les affaires intérieures libyennes', a dit ce diplomate à l'agence Jana.
'ON EST LES PREMIERS À DIRE QUE KADHAFI N'EST PLUS LE REPRÉSENTANT LÉGAL'
Dans la matinée, la France, critiquée pour ses atermoiements face aux révoltes en Tunisie et en Egypte, est devenue le premier pays à reconnaître l'opposition armée au régime du colonel Mouammar Kadhafi comme le seul 'représentant légitime' du peuple libyen. A l'issue d'un long entretien avec le président Nicolas Sarkozy, trois émissaires du CNT libyen ont annoncé que Paris avait décidé de faire de leur organisation son unique interlocuteur libyen et d'envoyer un ambassadeur à Benghazi, le siège de la contestation au colonel Kadhafi, à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli.
'Sur la base de cette reconnaissance, nous allons ouvrir une représentation diplomatique, donc notre ambassade à Paris, et un ambassadeur de France sera envoyé à Benghazi', a déclaré un de ces émissaires, Ali Essaoui, 'il sera installé de façon transitoire à Benghazi, avant de retourner à Tripoli'. Peu après, Bernard-Henri Lévy, présent lors de cet entretien, a précisé que le nouvel ambassadeur de Libye en France sera accrédité 'dans les jours qui viennent'. 'L'ambassade de France en Libye serait transférée de Tripoli à Benghazi', a-t-il ajouté.
Monde.fr
Le régime libyen a affirmé jeudi 10 mars, via son agence officielle, que la révélation d'un 'grave secret' allait entraîner la chute du président français Nicolas Sarkozy, peu après la reconnaissance par Paris du Conseil national de transition comme représentant du peuple libyen. L'agence officielle libyenne Jana a annoncé avoir 'appris qu'un grave secret va entraîner la chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale'.
Cette annonce, reprise par la télévision officielle, est survenue peu après la reconnaissance par Paris du Conseil national de transition (CNT) libyen, qui réunit l'opposition au régime du colonel Mouammar Kadhafi, comme le seul 'représentant légitime du peuple libyen' et sa décision d'envoyer prochainement un ambassadeur à Benghazi.
En outre, un responsable du ministère des affaires étrangères libyen a menacé de rompre tout lien diplomatique avec la France en raison de la reconnaissance par Paris du CNT. 'La Libye va réfléchir à rompre ses relations avec la France en raison d'informations circulant sur l'intervention dommageable de la France dans les affaires intérieures libyennes', a dit ce diplomate à l'agence Jana.
'ON EST LES PREMIERS À DIRE QUE KADHAFI N'EST PLUS LE REPRÉSENTANT LÉGAL'
Dans la matinée, la France, critiquée pour ses atermoiements face aux révoltes en Tunisie et en Egypte, est devenue le premier pays à reconnaître l'opposition armée au régime du colonel Mouammar Kadhafi comme le seul 'représentant légitime' du peuple libyen. A l'issue d'un long entretien avec le président Nicolas Sarkozy, trois émissaires du CNT libyen ont annoncé que Paris avait décidé de faire de leur organisation son unique interlocuteur libyen et d'envoyer un ambassadeur à Benghazi, le siège de la contestation au colonel Kadhafi, à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli.
'Sur la base de cette reconnaissance, nous allons ouvrir une représentation diplomatique, donc notre ambassade à Paris, et un ambassadeur de France sera envoyé à Benghazi', a déclaré un de ces émissaires, Ali Essaoui, 'il sera installé de façon transitoire à Benghazi, avant de retourner à Tripoli'. Peu après, Bernard-Henri Lévy, présent lors de cet entretien, a précisé que le nouvel ambassadeur de Libye en France sera accrédité 'dans les jours qui viennent'. 'L'ambassade de France en Libye serait transférée de Tripoli à Benghazi', a-t-il ajouté.
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Re: l’Occident diabolise Kadhafi
KADHAFI TRAITE SARKOZY D'IDIOT
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Syfou- Adminstrateur
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Re: l’Occident diabolise Kadhafi
Kadhafi a t-il financé Sarkozy ?
Dans un entretien à la chaîne publique Euronews le 15 mars 2011, Saïf Al-Islam Kadhafi, fils du Guide libyen, a affirmé que son pays avait financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy et qu’il publierait prochainement les preuves bancaires de ses assertions.
Si de tels faits étaient avérés, ils constitueraient une faute pénale et seraient de nature à invalider l’élection du président de la République.
L’Association de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy était présidée par Eric Woerth, également trésorier de l’UMP.
Extrait de l’entretien
Euronews : La France fut le premier pays à reconnaître le Conseil national de la révolution. Que pense le régime du Président Sarkozy ?
Saïf Al-Islam Kadhafi : Tout d’abord, il faut que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C’est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que l’on demande à ce clown, c’est de rendre l’argent au peuple libyen. Nous lui avons accordé une aide afin qu’il œuvre pour le peuple libyen, mais il nous a déçu. Rendez-nous notre argent. Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révélerons tout prochainement.
[url=[/url]
voltairenet.org
Dans un entretien à la chaîne publique Euronews le 15 mars 2011, Saïf Al-Islam Kadhafi, fils du Guide libyen, a affirmé que son pays avait financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy et qu’il publierait prochainement les preuves bancaires de ses assertions.
Si de tels faits étaient avérés, ils constitueraient une faute pénale et seraient de nature à invalider l’élection du président de la République.
L’Association de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy était présidée par Eric Woerth, également trésorier de l’UMP.
Extrait de l’entretien
Euronews : La France fut le premier pays à reconnaître le Conseil national de la révolution. Que pense le régime du Président Sarkozy ?
Saïf Al-Islam Kadhafi : Tout d’abord, il faut que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C’est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que l’on demande à ce clown, c’est de rendre l’argent au peuple libyen. Nous lui avons accordé une aide afin qu’il œuvre pour le peuple libyen, mais il nous a déçu. Rendez-nous notre argent. Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révélerons tout prochainement.
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Re: l’Occident diabolise Kadhafi
Quelques mensonges sur la guerre de Libye
par Thierry Meyssan
Thierry Meyssan, qui soutient l’insurrection contre le régime de Mouammar Kadhafi, s’oppose pourtant à la résolution 1973 et à la guerre. Dans des articles précédents, il a montré les objectifs impérialistes de cette opération. Ici, il revient sur les principaux mensonges de la propagande atlantiste.
Hillary Clinton, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, lors du sommet de Paris pour la Libye.
On dit que la première victime d’une guerre, c’est la vérité. Les opérations militaires en Libye et la résolution 1973 qui lui sert de base juridique ne dérogent pas à la règle. Elles sont présentées au public comme une nécessité pour protéger les populations civiles victimes de la répression aveugle du colonel Kadhafi. Elles ont en réalité des buts impérialistes classiques. Voici quelques éléments de clarification.
Crimes contre l’humanité
Pour noircir le tableau, la presse atlantiste a fait croire que les centaines de milliers de personnes qui fuyaient la Libye cherchaient à échapper à un massacre. Des agences de presse ont évoqué des milliers de morts et parlé de « crime contre l’humanité ». La résolution 1970 a saisi la Cour pénale internationale de possibles « attaques systématiques ou généralisées dirigées contre la population civile ».
En réalité, le conflit libyen peut se lire à la fois en termes politiques et en termes tribaux. Les travailleurs immigrés en ont été les premières victimes. Ils ont été brutalement contraints au départ. Les combats entre loyalistes et insurgés ont été certes meurtriers, mais pas dans les proportions annoncées. Il n’y a jamais eu de répression systématique contre des populations civiles.
Soutien au « printemps arabe »
Lors de son discours au Conseil de sécurité, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a fait l’éloge du « printemps arabe » en général et de l’insurrection libyenne en particulier.
Ce discours lyrique masquait de noires intentions : il n’a pas dit un mot sur la répression sanglante au Yémen et à Bahreïn, tandis qu’il a loué le roi Mohammed VI du Maroc comme étant un de ces militants révolutionnaires [1]. Ce faisant, il a contribué à renforcer l’image désastreuse de la France qui s’est installée dans le monde arabe avec la présidence Sarkozy.
Soutien de l’Union africaine et de la Ligue arabe
Depuis le début des événements, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ne cessent d’affirmer que cette guerre n’est pas occidentale (encore que le ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant, a évoqué une « croisade » de Nicolas Sarkozy [2]. Ils mettent donc en avant le soutien dont ils disposeraient de la part de l’Union africaine et de la Ligue arabe.
En réalité, l’Union africaine a condamné la répression et affirmé la légitimité des revendications démocratiques, mais s’est toujours opposée à une intervention étrangère armée [3]. Quant à la Ligue arabe, elle rassemble principalement des régimes menacés de révolutions identiques. Ceux-ci ont soutenu le principe de la contre-révolution occidentale —certains y participent même à Bahreïn— , mais ils ne peuvent aller jusqu’au soutien à une véritable guerre occidentale sans accélérer les mouvements de contestation interne susceptibles de les renverser.
Reconnaissance du CNLT
Il existe trois zones insurgées en Libye. Un Conseil national de transition s’est constitué à Benghazi. Il a fusionné avec un Gouvernement provisoire mis en place par le ministre de la Justice de Kadhafi qui a rejoint les insurgés [4]. C’est cette personnalité qui, selon les autorités bulgares, avait organisé les tortures des infirmières bulgares et du médecin palestinien longuement détenus par le régime.
En reconnaissant ce CNLT et en blanchissant son nouveau président, la Coalition se choisit des interlocuteurs et les impose comme dirigeants aux insurgés. Cela leur permet d’écarter les révolutionnaires nassériens, communistes ou khomeinistes.
Il s’agit de prendre les devants et d’éviter ce qui s’est passé en Tunisie et en Égypte lorsque les Occidentaux imposèrent un gouvernement RCD sans Ben Ali, ou un gouvernement Suleiman sans Moubarak, mais que les révolutionnaires les renversèrent aussi.
Embargo sur les armes
Si l’objectif était de protéger les populations, un embargo aurait été institué sur les mercenaires et les armes à destination du régime de Kadhafi. Au lieu de cela, il a été étendu aux insurgés de manière à prévenir leur possible victoire. Il s’agit bien de stopper la Révolution.
Zone d’exclusion aérienne
Si l’objectif était de protéger les populations civiles, la zone d’exclusion aérienne se limiterait aux territoires insurgés (comme cela avait été fait avec le Kurdistan en Irak). C’est en fait le survol de tout le pays qui est interdit. De la sorte, la Coalition espère figer le rapport de forces au sol et diviser le pays en quatre (les trois zones insurgées et la zone loyaliste).
Cette partition de facto de la Libye doit être mise en perspective avec celles du Soudan et celle de la Côte d’Ivoire, premières étapes du « remodelage de l’Afrique ».
Gel des avoirs
Si l’objectif était de protéger les populations civiles, seuls les avoirs personnels de la famille Kadhafi et des dignitaires du régime auraient été gelés pour les empêcher de contourner l’embargo sur les armes. Mais ce blocage a été étendu aux avoirs de l’État libyen. Or la Libye, riche État pétrolier, dispose d’un trésor considérable qu’il a partiellement placé dans la Banque du Sud, une institution de financement de projets de développement dans le Tiers-monde.
Comme l’a fait remarquer le président vénézuélien Hugo Chavez, ce blocage ne protégera pas les civils. Il vise à rétablir le monopole de la Banque mondiale et du FMI.
Coalition de volontaires
Si l’objectif était de protéger les populations civiles, la résolution 1973 serait mise en œuvre par les Nations Unies. Au lieu de cela, les opérations militaires sont actuellement coordonnées par l’US Africom et devraient passer aux mains de l’OTAN [5]. C’est pourquoi la ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, s’est indigné de l’initiative française et a exigé des explications de l’OTAN.
De manière plus abrupte, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a déclaré que la résolution est « viciée et inadéquate. Dès qu’on la lit, il devient évident quelle autorise n’importe qui à prendre des mesure contre un État souverain. Dans l’ensemble, cela me rappelle l’appel médiéval à la croisade », a t-il conclu
voltairenet.org
par Thierry Meyssan
Thierry Meyssan, qui soutient l’insurrection contre le régime de Mouammar Kadhafi, s’oppose pourtant à la résolution 1973 et à la guerre. Dans des articles précédents, il a montré les objectifs impérialistes de cette opération. Ici, il revient sur les principaux mensonges de la propagande atlantiste.
Hillary Clinton, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, lors du sommet de Paris pour la Libye.
On dit que la première victime d’une guerre, c’est la vérité. Les opérations militaires en Libye et la résolution 1973 qui lui sert de base juridique ne dérogent pas à la règle. Elles sont présentées au public comme une nécessité pour protéger les populations civiles victimes de la répression aveugle du colonel Kadhafi. Elles ont en réalité des buts impérialistes classiques. Voici quelques éléments de clarification.
Crimes contre l’humanité
Pour noircir le tableau, la presse atlantiste a fait croire que les centaines de milliers de personnes qui fuyaient la Libye cherchaient à échapper à un massacre. Des agences de presse ont évoqué des milliers de morts et parlé de « crime contre l’humanité ». La résolution 1970 a saisi la Cour pénale internationale de possibles « attaques systématiques ou généralisées dirigées contre la population civile ».
En réalité, le conflit libyen peut se lire à la fois en termes politiques et en termes tribaux. Les travailleurs immigrés en ont été les premières victimes. Ils ont été brutalement contraints au départ. Les combats entre loyalistes et insurgés ont été certes meurtriers, mais pas dans les proportions annoncées. Il n’y a jamais eu de répression systématique contre des populations civiles.
Soutien au « printemps arabe »
Lors de son discours au Conseil de sécurité, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a fait l’éloge du « printemps arabe » en général et de l’insurrection libyenne en particulier.
Ce discours lyrique masquait de noires intentions : il n’a pas dit un mot sur la répression sanglante au Yémen et à Bahreïn, tandis qu’il a loué le roi Mohammed VI du Maroc comme étant un de ces militants révolutionnaires [1]. Ce faisant, il a contribué à renforcer l’image désastreuse de la France qui s’est installée dans le monde arabe avec la présidence Sarkozy.
Soutien de l’Union africaine et de la Ligue arabe
Depuis le début des événements, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ne cessent d’affirmer que cette guerre n’est pas occidentale (encore que le ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant, a évoqué une « croisade » de Nicolas Sarkozy [2]. Ils mettent donc en avant le soutien dont ils disposeraient de la part de l’Union africaine et de la Ligue arabe.
En réalité, l’Union africaine a condamné la répression et affirmé la légitimité des revendications démocratiques, mais s’est toujours opposée à une intervention étrangère armée [3]. Quant à la Ligue arabe, elle rassemble principalement des régimes menacés de révolutions identiques. Ceux-ci ont soutenu le principe de la contre-révolution occidentale —certains y participent même à Bahreïn— , mais ils ne peuvent aller jusqu’au soutien à une véritable guerre occidentale sans accélérer les mouvements de contestation interne susceptibles de les renverser.
Reconnaissance du CNLT
Il existe trois zones insurgées en Libye. Un Conseil national de transition s’est constitué à Benghazi. Il a fusionné avec un Gouvernement provisoire mis en place par le ministre de la Justice de Kadhafi qui a rejoint les insurgés [4]. C’est cette personnalité qui, selon les autorités bulgares, avait organisé les tortures des infirmières bulgares et du médecin palestinien longuement détenus par le régime.
En reconnaissant ce CNLT et en blanchissant son nouveau président, la Coalition se choisit des interlocuteurs et les impose comme dirigeants aux insurgés. Cela leur permet d’écarter les révolutionnaires nassériens, communistes ou khomeinistes.
Il s’agit de prendre les devants et d’éviter ce qui s’est passé en Tunisie et en Égypte lorsque les Occidentaux imposèrent un gouvernement RCD sans Ben Ali, ou un gouvernement Suleiman sans Moubarak, mais que les révolutionnaires les renversèrent aussi.
Embargo sur les armes
Si l’objectif était de protéger les populations, un embargo aurait été institué sur les mercenaires et les armes à destination du régime de Kadhafi. Au lieu de cela, il a été étendu aux insurgés de manière à prévenir leur possible victoire. Il s’agit bien de stopper la Révolution.
Zone d’exclusion aérienne
Si l’objectif était de protéger les populations civiles, la zone d’exclusion aérienne se limiterait aux territoires insurgés (comme cela avait été fait avec le Kurdistan en Irak). C’est en fait le survol de tout le pays qui est interdit. De la sorte, la Coalition espère figer le rapport de forces au sol et diviser le pays en quatre (les trois zones insurgées et la zone loyaliste).
Cette partition de facto de la Libye doit être mise en perspective avec celles du Soudan et celle de la Côte d’Ivoire, premières étapes du « remodelage de l’Afrique ».
Gel des avoirs
Si l’objectif était de protéger les populations civiles, seuls les avoirs personnels de la famille Kadhafi et des dignitaires du régime auraient été gelés pour les empêcher de contourner l’embargo sur les armes. Mais ce blocage a été étendu aux avoirs de l’État libyen. Or la Libye, riche État pétrolier, dispose d’un trésor considérable qu’il a partiellement placé dans la Banque du Sud, une institution de financement de projets de développement dans le Tiers-monde.
Comme l’a fait remarquer le président vénézuélien Hugo Chavez, ce blocage ne protégera pas les civils. Il vise à rétablir le monopole de la Banque mondiale et du FMI.
Coalition de volontaires
Si l’objectif était de protéger les populations civiles, la résolution 1973 serait mise en œuvre par les Nations Unies. Au lieu de cela, les opérations militaires sont actuellement coordonnées par l’US Africom et devraient passer aux mains de l’OTAN [5]. C’est pourquoi la ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, s’est indigné de l’initiative française et a exigé des explications de l’OTAN.
De manière plus abrupte, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a déclaré que la résolution est « viciée et inadéquate. Dès qu’on la lit, il devient évident quelle autorise n’importe qui à prendre des mesure contre un État souverain. Dans l’ensemble, cela me rappelle l’appel médiéval à la croisade », a t-il conclu
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