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Géopolitique de la cocaïne

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Personne à contacter Géopolitique de la cocaïne

Message par Sphinx Mer 15 Fév - 2:00

Géopolitique de la cocaïne

La cocaïne entre en politique

Plus de 300 kilos de cocaïne (sous toutes ses formes) saisis durant les dix premières semaines de 1995 donnent à penser que le record de l’année passée (1 066 kilos de pâte base et 160,25 kilos de chlorhydrate) sera battu en 1995. Le fait nouveau, est que la cocaïne en provenance de Bolivie (82 % des saisies en l993), du Pérou (14 %) et de Colombie (3,2 %), n’est plus seulement destinée à être exportée vers les marchés européens et américains, mais qu’elle alimente un marché national en pleine expansion. Selon certains observateurs, on assisterait à une véritable socialisation de la distribution de base de cocaïne dans les quartiers ouvriers, impliquant des centaines de personnes. Le chlorhydrate est réservé aux milieux aisés, comme le confirme la saisie de centaines de kilos destinés aux stations balnéaires de Viña del Mar, Algarrobo, etc. Au cours d’une opération antidrogues dans ces villes (Plan verano), 477 personnes ont été arrêtées en décembre. En janvier, l’ex-ministre de Pinochet, Francisco Javier Cuadra, a déclaré que certains parlementaires consommaient de la cocaïne, ce qui permettait aux trafiquants d’exercer un chantage sur eux. Cette accusation, non étayée, a provoqué un scandale retentissant, certains députés, qui n’étaient pourtant pas dénoncés nommément, allant jusqu’à se soumettre volontairement à des tests pour démontrer leur innocence. Début mars, une député de droite a répété ces accusations, sans plus de précisions. Le 15 mars, le juge Juan Barros Luksic, responsable du tribunal dont deux fonc - tionnaires ont été arrêtés pour trafic de cocaïne, a été destitué par la Cour suprême. Le même jour, les autorités judiciaires ont ordonné une enquête sur les connections possibles avec les narcos dans plus de 80 tribunaux de la capitale. Les activités liées au narco-trafic continuent d’alimenter le boom immobilier dans certaines stations balnéaires, comme La Serena, et dans les quartiers chics de Santiago où les édifices poussent comme des champignons. Le gouvernement a tenté d’inclure dans la Loi sur le trafic des stupéfiants, promulguée le 30 janvier l990, une disposition qui aurait permis au Conseil de défense de l’Etat de mener des enquêtes indépendantes en obtenant la levée du secret bancaire. Mais le Tribunal constitutionnel (créé sous la dictature et composé de fidèles de Pinochet), a mis son veto à cet article de la loi. C’est le même Tribunal qui a également pris le parti de banques privées qui ont d’énormes dettes à l’égard de la Banque centrale et refusent de s’en acquitter bien qu’elles aient fait d’excellentes affaires ces dernières années. Depuis plusieurs mois, un autre scandale, dans lequel se trouve impliqué le président Eduardo Frei, agite le monde politique. Le chef de l’Etat a accordé, en septembre l994, une grâce présidentielle à l’ingénieur "ngel Vargas Parga, condamné en l989, avec quatre de ses complices, à dix ans de prison pour un trafic portant sur 500 kilos de cocaïne. Si le scandale a pris de telles proportions c’est d’abord que les quatre autres condamnés, trois Colombiens et un Bolivien, sont aujourd’hui tous en liberté. L’un a vu sa peine commuée à cinq ans par décision judiciaire, et les autres ont mis à profit leur libération sous caution, ou des permissions de sortie, pour disparaître (deux d’entre eux le 17 janvier) ; ensuite, que le Président aurait, en amnistiant "ngel Vargas Parga, récompensé la longue allégeance de la famille de ce dernier au Parti démocrate chrétien dont il est le leader (correspondant de l’OGD au Chili).

(c) La Dépêche Internationale des Drogues n° 43

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Géopolitique de l'offre de cocaïne

En 1998, la Session spéciale de l’Assemblée générale spéciale des Nations unies (Ungass) [1] sur les drogues s’était fixée pour objectif d’"avoir éliminé ou réduit significativement les cultures illicites d’arbustes de coca, de plantes de cannabis et de pavot à opium en 2008". Or, le rapport annuel de l’Unodc [2] publié à la fin du mois de juin 2008 constate que, non seulement ces objectifs n’ont pas été atteints, mais que les productions de toutes les drogues d’origine naturelle ont sensiblement augmenté depuis dix ans[3]. En particulier celle d’opium dont l’Afghanistan représente environ 95%[4]. Elle y a en effet pratiquement doublé depuis 2008 pour atteindre 8200 tonnes en 2007 et 7700 tonnes en 2008[5]. Quant à la production globale de chlorhydrate de cocaïne elle est passée de 825 tonnes en 1998 à 925 tonnes en 2007, soit une augmentation de 20%. Au Maroc, premier producteur mondial de haschisch, les superficies plantées de cannabis destinées à fabriquer le haschisch massivement exporté en Europe, sont passées de 65000 hectares en 1998 à 134000 en 2003[6], pour revenir à environ 75000 ha depuis. La lutte contre la production des drogues de synthèse était une autre des priorités de l’Ungass. Or les saisies d’amphétamines sont passées de 20 tonnes en 1996 à 40 tonnes en 2006[3].

Cette augmentation de la production de toutes les drogues entraîne un développement des réseaux criminels qui approvisionnement des marchés de consommation en progression : ainsi, en matière d’usage de cocaïne, non seulement l’Europe est en train de rattraper les Etats-Unis, mais cette drogue est en train de conquérir les marchés de l’Australie, de la Chine et de l’Inde. L’héroïne afghane, traditionnellement destinée au marché européen, est maintenant distribuée en Asie du Sud-Ouest, dans le bassin du Pacifique, en Chine et en Inde. Ceci en dépit d’une collaboration accrue des polices dans la lutte contre les trafics internationaux. Ces échecs ont des explications de plusieurs ordres. Certaines sont indépendantes des politiques mises en oeuvre : en particulier le fait que les deux plus importants pays producteurs, la Colombie et l’Afghanistan, sont le théâtre de conflits où les profits de la drogue financent les belligérants. Mais dans ces pays comme dans de nombreux autres pays du monde, l’augmentation des productions est due également au fait que les politiques répressives sont privilégiées par rapport à la mise en oeuvre de politiques de développement et de prévention. Surtout, les grandes puissances, en particulier les Etats-Unis, leader mondial de "la guerre à la drogue", tendent à fermer les yeux sur la corruption au plus haut niveau des gouvernements des Etats producteurs, lorsque leurs intérêts économiques et géostratégiques sont en jeu. Nous nous pencherons sur le cas de la cocaïne, qui, avec celui de l’héroïne, présente les enjeux financiers et géopolitiques les plus importants dans ce domaine.

Les cultures de coca et "l’effet balloon"
Pour expliquer l’échec de la lutte contre les cultures de cocaïers, il faut revenir aux années qui ont immédiatement précédé la réunion d’Ungass, marquées par des changements importants dans le rôle joué par les trois pays andins dans la production survenus au milieu des années 1990. Le Pérou et la Bolivie étaient jusque-là les plus importants producteurs mondiaux de feuilles de coca, sur environ 120000 ha et 50000 ha respectivement, et de pâte base de cocaïne, matière première du chlorhydrate de cocaïne. Ce dernier était fabriqué, pour l’essentiel, en Colombie, pays plus industrialisé et proche du marché d’Amérique du Nord. Les Etats-Unis en ont conclu que si l’on parvenait à interrompre la ligne aérienne permettant aux trafiquants de ce dernier pays de s’approvisionner en matière première, les prix de cette dernière s’effondreraient au Pérou et en Bolivie, décourageant les paysans de la produire. Les Américains ont donc mis progressivement en place une chaîne de radars sur la frontière entre le Pérou d’une part, l’Equateur et la Colombie d’autre part, afin de repérer les avions colombiens se préparant à atterrir sur des pistes de fortune dans la forêt amazonienne. Ce dispositif, appelé "Air Bridge Denial" [7], était relié à l’aviation de chasse péruvienne qui forçait à atterrir les appareils non identifiés ou les abattait. Il s’est révélé relativement efficace, le nombre d’appareils interceptés passant de moins d’une demi-douzaine en 1994 à plus de 20 en 1996. Selon certains chercheurs, la chute de la production dans ces deux pays doit être également attribuée au démantèlement en Colombie des cartels de Medellin et de Cali, fortement implantés jusque-là dans la zone amazonienne du Pérou [8].

Selon les rapports de l’Unodc, les superficies de cultures illicites sont ainsi passées, à la fin des années 1990, à moins de 35000 ha au Pérou et à quelques milliers en Bolivie[9]. Mais, ce que n’avaient apparemment pas prévu les Etats-Unis, c’est que les trafiquants colombiens, privés de leurs sources d’approvisionnement dans les pays voisins, développeraient chez eux les superficies de cocaïers qui sont ainsi passées de 40000 hectares en 1995 à près de 170000 ha en 2000. Plus grave encore, cette augmentation des superficies de coca a favorisé le développement des groupes armés, que ce soit les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ou les paramilitaires des Auto-défenses unies de Colombie (AUC), dont le nombre de combattants a plus que doublé durant cette période, entraînant un accroissement considérable des violations des droits de l’homme, et des déplacements de population concernant entre 2 et 3 millions de personnes[10].

L’échec du Plan Colombie et l’intensification des trafics
Cette situation a amené les Etats-Unis, à partir de l’année 2000, dans le cadre du Plan Colombie doté d’un milliard de dollars par an, à financer d’intenses campagnes de fumigations aériennes d’herbicides [11]. Ces dernières, au prix de graves dommages causées à l’environnement et à la santé humaine, ont obtenu une réduction de moitié des cultures entre 2001 et 2006 qui sont passées à environ à 80000 ha. Mais elles ont de nouveau augmenté de près de 30% en 2007, pour atteindre 100000 ha. En outre, les progrès technologiques employés par les trafiquants font que la productivité à l’hectare et la teneur en alcaloïdes de la feuille de coca ont sensiblement augmenté, la Colombie produisant sensiblement la même quantité de cocaïne qu’en 2000. On assiste parallèlement depuis plusieurs années à une reprise sensible des cultures illicites au Pérou, où elles dépassent 50000 ha, et en Bolivie, où elles approchent de 30000 ha [3].

Cette augmentation de la production se traduit par celle des trafics. Selon l’Unodc12, 450 tonnes de cocaïne sont destinées au marché des Etats-Unis tandis que 250 tonnes vont en Europe où les saisies ont augmenté à un rythme de 17% annuel entre 1995 et 2005 et où cette drogue s’est substituée à l’héroïne comme principale menace. 80% de la cocaïne qui entre aux Etats-Unis emprunte la route panaméricaine (contre 20% la route maritime des Caraïbes) et entre dans le pays en franchissant la frontière mexicaine. Les conflits entre les cartels mexicains pour se partager les énormes bénéfices du trafic provoquent une situation de violence sans précédent dans le pays, qui s’en trouve déstabilisé.

Jusqu’au début des années 2000, la plus grande partie de la cocaïne qui arrivait en Europe le faisait par voie maritime, via les îles des Caraïbes. C’est à ce moment que fut mis en place le programme Narcops [13] prévoyant une coopération entre les marines européennes et celle des Etats-Unis, afin de dresser une barrière maritime entre les Caraïbes et l’Europe dans l’Océan atlantique. Cette initiative s’est révélée efficace, au point qu’aujourd’hui, une grande partie de la cocaïne fait un détour par le sud, en longeant les côtes d’Afrique, particulièrement dans le Golfe de Guinée, avant de gagner l’Europe. C’est ainsi qu’un petit pays comme la Guinée Bissau est devenu une plaque tournante du trafic de cocaïne.

Pour lutter contre le développement des narco-activités, il serait sans doute plus efficace de la part du gouvernement colombien et de ses alliés occidentaux de lutter contre la corruption, ou contre la tolérance à la corruption, qui existent dans leurs propres rangs. Or, comme en Afghanistan, c’est exactement l’inverse qui se produit.

Les intérêts géopolitiques des grandes puissances
Toutes les grandes puissances tendent à mettre l’instrument de la "guerre à la drogue" aux services de leurs intérêts économiques et géostratégiques. Ou, inversement, à ne pas se préoccuper de cette dernière quand ils sont en jeu.

Par exemple, la France n’a jamais mis à l’ordre du jour le thème de la production de haschisch dans le cadre ses discussions avec un proche allié comme le Maroc [14].

Mais ce sont les Etats-Unis qui, aux titres de première puissance mondiale et de leader incontesté de la "guerre à la drogue", font l’usage le plus systématique de cet outil géopolitique, comme le montre leur intervention en Colombie. Jusqu’en décembre 1999 en effet, les Etats-Unis avaient espéré maintenir une présence militaire dans la zone du canal de Panama en dépit des accords Carter-Torrijos (1977-1979) qui leur faisaient obligation de le remettre au gouvernement de l’Isthme vingt ans plus tard. A cette fin, ils tentaient de vendre l’idée d’un Centre multilatéral antidrogue (CMA) basé dans ce pays. Mais les autorités panaméennes ayant refusé l’implantation du CMA sur leur territoire, ils ont du se redéployer in extremis, notamment en louant des bases au gouvernement néerlandais à Aruba et en Equateur (Manta). A cela s’est ajouté le fait que le gouvernement nationaliste vénézuélien d’Hugo Chavez a interdit le survol de son espace aérien aux avions militaires des Etats-Unis. Il est donc crucial pour les Etats-Unis de contrôler un territoire comme le nord de la Colombie, qui ouvre sur la route panaméricaine, l’Océan pacifique et la Mer des Caraïbes.

Les autres motifs de contrôle géopolitique de ce territoire sont l’existence de compagnies pétrolières américaines comme Exxon dans le nord-est de la Colombie et d’un oléoduc qui conduit leur production jusqu’à la mer des Caraïbes. Enfin, la biodiversité de l’Amazonie offre un grand intérêt, en particulier pour les compagnies pharmaceutiques. Tout cela explique pourquoi les Etats-Unis ont investi plus de 5 milliards de dollars dans la guerre à la drogue en Colombie entre 2000 et 2006, en dépit du fait que des rapports des services de renseignement de l’Armée américaine, la Drug Intelligence Agency (DIA), aient signalé que, dans les années 1990, le président Álvaro Uribe était étroitement lié au cartel de Medellin15. Aujourd’hui, 60 élus, soit 30% du Congrès colombien, appartenant à des partis appuyant la présidence, sont incarcérés ou mis en examen pour leur lien avec des groupes paramilitaires trafiquants de drogues. A l’été 2009, un événement est venu confirmer le rôle joué par la lutte contre la drogue dans le contrôle territorial de la Colombie par les Etats-Unis. Un accord a été passé afin d’ouvrir un accès à sept bases militaires colombiennes, dont trois bases aériennes et deux bases navales. Les pays d’Amérique du Sud, réunis par l’alliance Unasur, ne s’y sont pas trompés et ont vivement protesté.

Toutes ces complicités contribuent à expliquer, comme en Afghanistan, l’échec de la lutte contre la drogue.

* auteur de Géopolitique des drogues.

Spoiler:

Par Alain Labrousse, sociologue, ex-directeur de l’Observatoire géopolitique des drogues (OGD)*


Évolutions récentes de la géopolitique de la cocaïne

RÉSUMÉS

Cet article examine les nouvelles tendances géographiques et géopolitiques du trafic illicite de cocaïne dans les régions productrices sud américaines, les marchés consommateurs occidentaux, et les espaces intermédiaires, particulièrement la région Caraïbe et l’Afrique. Des évolutions importantes ont touchées ces trois espaces-types depuis deux décennies : l’étape de la production a été concentrée en Colombie sans avoir pour autant disparue du Pérou et de Bolivie, la consommation augmente en Europe, en Amérique latine et en Afrique, et le trafic se développe fortement dans les espaces intermédiaires, en se contractant et se dilatant au gré des mesures répressives mises en place. Ces évolutions sont dues à l’effet ballon, le contournement des répressions mises en place et le déplacement des problèmes plutôt que sa résolution, et ce d’autant plus que, en dehors des discours, aucune volonté nette d’éradication de ce trafic n’apparaît à travers les actions entreprises. Ceci suffit à soulever la question de l’instrumentalisation de la prohibition, soulignant le fait que la répression masque en réalité des interventions géopolitiques majeures.

La suite sur:http://espacepolitique.revues.org/index691.html

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